J'ai essayé en 2006

Mis à jour le 4 janvier 2007

 

2006 n'a pas été une très bonne année au jardin : trop chaud, trop sec, et cela trop longtemps. Peut-être aussi ma terre commence-t-elle à s'épuiser un peu, malgré les amendements que je lui apporte chaque année. M'enfin, je ne vais tout de même pas déménager, tout de même ! Je me sens bien au fond de mon chemin creux, dans ma vieille cahute aux murs de 50cm d'épaisseur ...surtout pendant la canicule ! Et où trouverais-je assez de place pour accueillir tous mes pensionnaires tuberculés sans y laisser jusqu'à mon dernier centime d'euro ?
Bon, alors on dit que c'était la fautedu temps. Il me reste à espérer que 2007 sera plus convenable pour les dahlias.
Quoi qu'il en soit, j'ai tout de même découvert pas mal de choses intéressantes cette année encore. Des américains (toujours) pour la plupart, mais est-ce ma faute à moi s'il n'y a pas de grand cultivar français cette saison ? Et est-ce ma faute si les nombreuses variétés que j'ai fait venir d'Europe orientale sont arrivées par des détours si complexes et improbables qu'il vaut mieux attendre l'an prochain pour vous les présenter, que le Jardin Conservatoire de la Société Française du Dahlia les ait suffisamment multipliés pour pouvoir en offrir à la vente et vous éviter une pleine année d'attente frustrante ? Quoique, quoique... après vous en avoir annoncé la couleur...
Rappel pour patienter : mes élucubrations des années passées restent en ligne; voyez ici 2000, 2001, 2002, 2003, 2004-2005.
Ah ! Encore une chose : le petit monde du dahlia français est en train d'adopter la classification américaine pour faciliter les échanges de documents. J'utilise encore cette année la classification française, mais c'est sansdoute la dernière fois. Il est temps de mémoriser les correspondances entre les deux classifications !

 

Cliquez sur les images pour les agrandir

André Dognin (Nonin, France, 1952), Dh, Ø mesuré 17 cm, Gr

Pour trouver du français, il faut faire un peu d'archéologie dahliaphile. Certes ce cultivar qui porte le nom d'un ancien Secrétaire de la Société Française du Dahlia (SFD) aujourd'hui décédé, montre quelques signes du temps qui a passé : la fleur est un peu trop "hybride", c'est à dire rubanée, pour le goût du jour; elle manque aussi un peu d'épaisseur. Sans compter qu'on a fait de sacrés progrès depuis 1952 sur ces coloris rouge foncé qui flirtent à présent avec le noir cirage ! Et ce n'est pas le cas de celui-là. Mais, si je vous en parle, ce n'est pas seulement pour avoir l'occasion vous montrer la tête du Monsieur (merci à Roland Delahaye, actuel Secrétaire Général de la SFD, pour la photo) en plus de celle de la fleur. C'est surtout que cette variété reste un grand classique du dahlia français, très vigoureuse, extraordinairement prolifique, abondamment florifère, offrant sa floraison bien dégagée du feuillage sur une tige longue et exceptinnellement forte pour l'époque. Ces qualités là sont bien modernes et valent la peine qu'on l'essaie. En plus, au bout de quelques années, vous pourrez en ouvir un vrai commerce de gros, tant vous aurez récolté de gros tubercules sains et potelés à la conservation aussi facile que des pommes de terre ! Note : ***
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD

 

Bracken Ballerina (Nauman, Australie, 1986), CAM, Ø mesuré 15cm, Mc (Bl/Rs)

Vraiment, je commence à apprécier les fleurs de camélia ! Surtout quand on tombe sur une fleur comme celle de Bracken Ballerina. Je me demande si "mélange clair" définit parfaitement le coloris; pour moi c'est plutôt un rose très pâle presqu'uni. Mais quel rose ! Un paroxysme de délicatesse. Un summum de grâce. Un condensé de superlatifs. Et quelle substance ! Épaisse, rigide, turgide, formidable. Et quelle texture ! Soyeuse comme celle d'un sabot de Vénus. Ce n'est pas par hasard si ce cultivar est un classique chez les anglo-saxons. Rien chez lui de mièvre ni de vulgaire; ni layette, ni tutu "lac des cygnes", malgré son nom. De plus, la bête produit une belle plante vigoureuse, de bonne floribondité. Il paraît que sa multiplication est un cauchemar pour les professionnels. Dommage ! Il va falloir aller le quérir outre atlantique Note : ***
Producteur : Art's Nursery (Canada)

 

Chimacum Julia (Smith, USA, 2000) SCo, Ø mesuré 18cm, Ja

Pour m'épater avec un semi-cactus jaune, il faut se lever de bonne heure ! Non pas que je n'aime pas le jaune, mais parce que le semi-cactus jaune, de taille moyenne de surcroît, est une des denrées les plus abondantes du marché du dahlia, spécialement chez les anglo-saxons (parce qu'il ne brûle pas au soleil).Mais Chimacum Julia m'a paru vraiment sortir du lot : d'abord, sa forme en coupe, très régulière, très épaisse et originale le distingue de la foule des semi-cactus standards issus de (ou voulant ressembler à) la perfection formelle classique d'Hamari Accord; ensuite son jaune est exceptionnellement vif et lumineux et en fait un des points de mire du jardin; enfin, sa végétation puissante, sans problème (bien qu'un peu haute) en fa it une variété facile de culture à conseiller à tout le monde. La plante est de plus très florifère et bien prolifique. Enfin, un jaune enthousiasmant ! Note : ***
Producteur : Dan's Dahlias

 

Figurine (Tapley, Australie, 1982) CAM, Ø mesuré 15cm, Rs

M. Tapley, qui vit dans la banlieue d'Adélaide, aux antipodes, est un des génies du dahlia à fleur de camélia (et pas seulement de cette forme, dailleurs). Sans doute l'éloignement et la difficulté que rencontrent les cultivars australiens à quitter l'île continent sont elles des explications au temps qu'il a fallu à cette splendeur pour arriver dans nos jardins d'Europe. Figurine est véritablement magnifique. Je ne parlerai même pas de son délicat coloris rose pastel uni, car ce qui fait son charme vient de sa forme : non seulement, celle-ci s'avère d'une rare perfection, mais surtout ses ligules discrètement incurvées et parfaitement équidistantes dans le sens de l'épaisseur donnent l'impression d'une fleur qui va se refermer à l'approche du soir. Il s'en dégage une sensualité, en même temps qu'une apparente fragilité qui nous arrêtent et nous incitent à vouloir protéger cette improbable beauté. Et pourtant, croyez-moi, Figurine n'a nul besoin de notre protection : c'est une variété très très vigoureuse, prolifique, florifère et tout et tout ! Une providence pour l'amateur. Essayez, et vous m'en direz des nouvelles... Note : ***
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD

 

Frizzy Lizzy (Hacek, USA, 1998) Ø mesuré 14 cm, Dlc, Po

Encore une variété bien injustement méconnue. Classée par l'American Dahlia Society en pourpre, je dois avouer que je la vois plutôt mauve soutenu. Sa forme est rare et recherchée : c'est un décoratif dentelle, à la fois bien fimbrié et bien décoratif. Sa végétation est puissante; sa floraison très abondante et très soutenue, jusqu'en fin de saison, ce qui en fait une plante toujours très admirée. En fleur coupée, ce cultivar fait merveille. Frizzy Lizzy est de plus fort prolifique, et de conservation aisée.Note : **
Producteur : Clack's Dahlia Patch

 

Gay Triumph (Parker, Australie, 1984) Ø mesuré 27 cm, SCo, Or

Tiens, encore un australien. Je vous assure que ce n'était pas calculé ! Celui-ci non plus n'est pas d'hier. Mais c'est une des rares création de Gayner Parker que l'on puisse se procurer en Europe : toujours le même problème pour sortir d'Australie, auquel vient s'adjoindre le fait que M. Parker n'est plus de ce monde et que ses créations sont en train de se perdre. Et pourtant, quel maïtre hybrideur, ce M. Parker ! Vous reconnaîtrez ses créations au préfixe "Gay", qui peut parfois se placer en suffixe (pour nous égarer, sans doute). Tout est bon, rien à jeter chez Gayner Parker ! Jetez-vous sur ses obtentions si l'opportunité s'en présente; vous ne serez pas déçus... En attendant, il faudra vous contenter de celui-là, pas le plus parfait formellement, mais le plus cultivé. Et comme c'est un semi-cactus à fleur géante, il ne passera pas inaperçu...Note : ***
Post scriptum : Gayner Parker est l'auteur d'un excellent ouvrage (en anglais, bien sûr), concis et détaillé en même temps :
Growing Dahlias. On le voit de temps à autre passer sur Abebooks pour trois euros six sous (lien non sponsorisé, naturellement). Si vous lisez un peu l'anglais, surveillez, ça vaut la peine !
Producteur : Dan's Dahlias

 

Kazusa Bijin (Konishi, Japon, 1997) Ø mesuré 23 cm, Clc, Mc (Bl/Rs)

Alerte, alerte, le péril jaune débarque ! Non, pas de danger, rassurez-vous, ce n'est pas de la confection chinoise, c'est du dahlia japonais ! Cette bête est issue du fameux Stellyvonne qui a fait connaître les dahlias dentelles sud-africains de feu Cyril Higgo à l'Europe médusée. Il n'en a pas les défauts, qui, je dois le dire étaient grands (tiges trop fines, faible production de tubercules...). La fleur est bien formée, grande, très laciniée. La tige est solide, la floribondité élevée, la végétation puissante. Très puissante, trop puissante à mon goût. Là ou Stellyvonne présentait sa grosse fleur au dessus d'une petite plante chétive, Kazusa Bijin fait tout le contraire : l'inflorescence a bien du mal à émerger d'un monceau de feuillage... Mais que de tubercules à la récolte ! Et quelle conservation facile ! Note **
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD

 

Lorona Dawn (Williams, Canada, 1995) Ø mesuré 10cm, N, Po/Bl

Lorona Dawn est une "orchette"; comprenez que c'est une fleur d'orchidée simple dotée d'une collerette. La forme n'est pas encore homologuée, aussi apparaît-elle dans la catégorie "divers" des catalogues. Néanmoins, cette forme nouvelle a le vent en poupe chez les amateurs les plus pointus. Et il faut admette que de toutes les orchettes du commerce, Lorona Dawn est de loin la plus belle : grand contraste entre les ligules (que cette fois je ne vois pas pourpres, mais rose foncé) et les pétaloïdes de la collerette, collerette toujours très bien formée, grande et régulière, végétation excellente (c'est une plante de 80 cm de haut environ), floribondité sans problèmes. Et vous savez quoi ? Lorona Dawn est maintenant en vente en France ! Notez, il lui a tout de même fallu plus d'une décennie pour traverser l'atlantique... Note : ***
Producteur : Jeanne de Laval Si vous ne parvenez pas à en obtenir au détail, contactez-moi

 

Minerva Sunrise (Havens, USA, 2003) Ø mesuré 19cm, Ci, Or

Je dois dire que j'ai adoré Minerva Sunrise. La fleur de belle forme est élégante, racée, épaisse et bien présentée au bout d'une superbe tige bien solide. Le coloris me semble tout sauf orange (deviendrais-je daltonien ?) : pour moi c'est un mélange de rose saumon foncé et de jaune pâle. En tout cas, c'est une couleur rare et particulièrement jolie, délicate et lumineuse.Mes restrictions viennent de la plante, que j'ai trouvée insuffisamment vigoureuse, et donc mécaniquement insuffisamment florifère et insufisamment prolifique. Peut-être la saison prochaine m'incitera-t-elle à revoir mon jugement ? Mais quoi qu'il en soit, cette variété vaut la peine d'être essayée, car elle ne ressemble à aucune autre. Note : **
Producteur : Pleasant Valley Glads and Dahlias

 

Mingus Leroy T. (Mingus, USA, 2001) Ø mesuré 17cm, SClc, Ma

Pour qui aime les froufrous, frivolités et autres dentelles, c'est un must. Il ressemble au très répandu Pinelands Princess, mais sans les difficultés de culture que présente cette variété par ailleurs très spectaculaire. Ici, ça pousse tout seul et c'est quasiment aussi beau, tout frisoté, tout lacinié jusqu'à la base des ligules, et tout mauve lilas à centre plus clair. Une confiserie suave et sophistiquée. Comme toutes les créations de Phil Mingus, c'est d'une vigueur à toute épreuve, ça fait un lot de patates à en emplir le jardin au bout de deux ans, et ça fleurit bien. N'hésitez pas. Note : ***
Producteur : Mingus Dahlias.

 

Mish Mash (Walker, Grande-Bretagne, 2005) Ø mesuré 17cm, Clc, Fl

Un semis Higgo sélectionné par un anglais, ça ne donne pas du tout un dahlia au look Higgo ! En fait, ça donne un dahlia anglais. Voilà qui vient à point nous rappeler que dans l'obtention de variétés nouvelles, la sélection des plantes obtenues compte au moins autant que l'hybridation elle-même. En effet, là où les autres anglo-saxons apprécient les les laciniations tordues et récurvées qui donnent à la fleur un aspect léger et entralacé, les anglais aiment la rigueur et haïssent les ligules contorsionnées dans tous les sens; il leur faut des ligules bien droites et parfaitement rayonnantes. Comment concilier ces exigences avec les caractères des dahlias dentelles ? Eh bien, en obtenant des Mish Mash. Tout y est rigoureusement droit et absolument rayonnant, et pourtant, les pétales sont laciniés presque jusqu'à leur base. L'ensemble est vraiment superbe et tranche profondément sur le tout venant des dentelles. C'est peut-être un nouveau type de dahlia dentelle qui vient d'apparaître avec Mish Mash. La végétation est bonne, la plante est hâtive et florifère. Néanmoins, sa conservation est notoirement délicate. Un défaut qui est (un peu) relativisé par la capacité d'une toute petite patate toute ridée et un peu moisie à produire une superbe plante. Note : ***
Producteur : Pas facile à trouver, Mish Mash ! Et plus encore chez quelqu'un qui accepte de l'expédier en France ! Essayez Mrs Porter, en Angletrre, elle l'a en tubercules, ce qui est rare outre-Manche.

 

Murray May (Sellick, Australie, 1989) Ø mesuré 24cm, Ds, Rg

Décidément, cette année, je fais défiler tous les obtenteurs australiens, ou presque ! La situation est comparable à celle de Gay Triumph : un obtenteur majeur disparu et peu de ses créations visibles hors d'Australie. Son préfixe à lui est "Murray"; tous les "Murray" quelque chose sont de M. Sellick. Alors, ruons-nous sur Murray May ! J'apprécie beaucoup ce cultivar dont les inflorescences présentent des ligules extraordinairement larges, d'un beau rouge sang soutenu. La texture, comme souvent chez les rouge sang, est très épaisse et satinée. La substance est d'une rigidité sans pareille. La plante est très vigoureuse et très prolifique, de culture facile. La floribondité, par contre, est moyenne; mais on ne peut pas tout avoir ! Tel quel, Murray May est un remarquable cultivar, très typé, et donc toujours très remarqué.Note : ***
Producteur : National Dahlia Collection (en boutures racinées seulement)

 

My Beverly (Simmons, USA, 1999) Ø mesuré 15cm, SClc, Mc (Ja/Rs)

Sans aucun doute, un des semi-cactus dentelles les plus épais qui soient ! Outre cette épaisseur spectaculaire, c'est une plante facile, qui sera aprréciée par tous les amateurs, même débutants. Il pousse sans problème, j'allais écrire "comme du chiendent", mais My Beverly est beaucoup plus joli que du chiendent. Il fleurit tôt, c'est toujours un des premiers à nous montrer ses couleurs. Et quelles couleurs ! Le jaune est à la fois clair et vif, très lumineux, et les pointes roses sont très soutenues, très en contraste avec le jaune. La plante peut complètement se couvrir de fleurs, c'est dire si la floraison est abondante. Mais ce n'est encore rien à côté de la quantité énorme de tubercules que vous récolterez à l'automne.Avec cette variété, il vous faudra choisir entre agrandir votre propriété et élargir le cercle de vos amis pour pouvoir placer tous ces tubercules! Note : ***
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD

 

Pinelands Marvel (Higgo, Afrique du Sud, 2004) Ø mesuré 18 cm, Cr, Mc (Rs/Ja)

Quand j'ai vu un "Pinelands" de M. Higgo qui n'était pas dentelle, je me suis dit : "Tiens tiens tiens; pour qu'un cactus récurvé soit jugé digne du prestigieux préfixe, il doit être vraiment super !". J'avais bien pensé. Ah, jarniquienne, qu'il est beau ! Les ligules, très turbinées et fines, partent dans tous les sens, mais l'ensemble est très harmonieux. Rien ne dépasse, toutes les ligules s'inscrivent dans un cercle virtuel parfait. La couleur met l'eau à la bouche : rose saumon orangé tendre sur fond crème. Très bonne tige, droite et dure, à désespérer une paire de ciseaux fatigués. Seul bémol : je ne trouve pas ce cultivar très vigoureux. La plante ne risque pas d'envahir votre petit jardin. Mais, que voulez-vous, il faut faire avec, car tel qu'il est, il me plaît, comme le chantait Fréhel au temps jadis. En fait, Pinelands Marvel est si typé, que je ne vois rien de plus vigoureux à quoi le comparer. Note : **
Producteur : Connell's Dahlias

 

Satokagura (Konishi, Japon, 2001) Ř mesuré 23 cm, Dh, Mc (Rs/Ja)

Cette variété montre sans doute davantage le savoir faire du célèbre obtenteur japonais que Kazusa Bijin (voir plus haut). La fleur, opulente, est portée bien au dessus du feuillage sur une tige longue et solide.La forme, informelle, est très japonaise. La substance est excellente et la texture moirée. La plante est bien vigoureuse sans être envahissante, prolifique et florifère. C'est une excellente variété qui réussira dans tous les jardins, même chez ceux d'entre vous qui se désolent de n'avoir pas les mains vertes. Note : ***
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD

 

Skipley Grande (Williams, USA, 2001) Ř mesuré 24 cm, SCo, Mc (Rf/Ja)

Ce semi-cactus est presque un cactus : ses ligules sont très turbinées. Elles sont aussi très longues, car cette fleur est fort large et d'un effet imposant. La couleur rose soutenu éclairé de jaune à la base est plaisante, même si elle n'est pas d'une folle originalité. Substance et texture sont excellentes. Mais ce qui fait surtout l'intérêt de ce cultivar, c'est sa vigueur de végétation, peu commune. Même lorsque les circonstances ne sont pas optimales (par exemple lorsque sévit la canicule), la plante conserve un bel aspect et une croissance satisfaisante. La floraison suit. Et quelle bonne surprise lorsque vient l'heure de déterrer la souche : une grande quantité de tubercules dodus ovoïdes, de conservation aisée, vient combler le jardinier et le récompensent de ses efforts. En fait, cette variété présente toutes les qualités recherchées pour la culture à l'européenne. Il pourrait bien rencontrer un vrai succès commercial, pour peu que les producteurs commerciaux du continent pensent à lui. En attendant, il faut aller le quérir plus loin... Note : **
Producteur : Alpen Gardens

 

Soft Mood (Washizawa, Japon, 2003) Ř mesuré 15 cm, CAM, Mc (Ja/Ma)

Un autre aspect des productions japonaises : le camélia "bouquet". La plante a la forme que l'on attend : très ramifiée, un peu haute, présentant ses fleurs au bout de très longues tiges rigides qui laissent le feuillage bien plus bas, à l'étage inférieur, si j'ose dire. On ne sait pas toujours que ce type de végétation descend d'une variété française : Le Castel, un camélia blanc obtenu par Louis Laurent dans les années 70. Soft Mood est une des meilleures variétés dans ce style : la fleur est relativement grande et assez épaisse, le coloris pastel est très délicat et subtil. La floribondité est énorme, la plante extrêmement vigoureuse et tout aussi prolifique. La conservation des souches est aisée. Un cultivar qu'il faut essayer, et qui est très rare (hors du Japon, s'entend !) Note : **
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD

 

Strawberry Shortcake (Adams, USA, 1996) Ř mesuré 14 cm, Ds, Fl

Ce petit décoratif régulier a fait l'été dernier un vrai malheur au Jardin Conservatoire de la SFD à Flamanville (Manche) : couvert de fleurs, son coloris bizarre rose-rouge maculé de rouge carmin et éclairé de jaune à la base des ligules attirait tous les regards ! On aurait dit qu'un peintre farceur était venu discrètement donner quelques petits coups de pinceaux sur les pétales. La fleur est de belle forme, épaisse, et tant la substance que la la texture sont excellentes. La plante est très vigoureuse, hâtive et très florifère. Par contre, la récolte de tubercules s'est avérée moins opulente que ce qu'on pouvait espérer; en clair, cela signifie qu'il n'y a pas beaucoup de stock, hâtez-vous ! Note : ***
Producteur : Jardin Conservatoire de la SFD Indisponible 2007

 

Tahoma Blaze (Connell, USA, 2005) Ř mesuré 19 cm, SClc, Fl

Dommage, la plante me semble un peu haute (1,40 m), mais pour le reste, quel spectacle ! Une succession incessante de fleurs épaisses au superbe coloris vermillon éblouissant légèrement éclairé de jaune vif à la base des ligules. Les ligules, justement, sont profondément laciniées. Les tiges sont très fortes, droites et les fleurs sont toujours bien présentées à 45°. En somme, et jusqu'à nouvel avis, Tahoma Blaze pourrait bien être le meilleur dentelle dans les tons rouges, où tout ce que j'ai essayé me laisse toujours un peu frustré. Note : ***
Producteur : Connell's Dahlias

 

Umpqua Magic (Olson, USA, 2000) Ř mesuré 18cm, Clc, Fl

Non, il n'y a pas de faute de frappe dans son nom : c'est bien "Umpqua". C'est un nom imprononçable, et c'est regrettable car cela nuira sûrement à sa carrière qui pourrait être fort brillante : en effet, Umpqua Magic est un des plus beaux dahlias qu'il m'ait été donné de voir. Les fleurs, très épaisses et de forme impeccable, sont dotées d'un des plus beaux coloris qui soient : rouge framboise, foncé à la pointe et subtilement, régulièrement, dégradé vers la base des ligules en crème brillant, ce qui donne un relief étonnant à cette merveilleuse inflorescence. Les fleurs sont bien présentées à 45° sur des tiges solides et longues. La plante est courte (1 m), bien ramifiée, florifère et de culture facile. Une variété d'exception. Note : ****
Producteur : Clack's Dahlia Patch

 

Valley Sunbeam (Smith, USA, 1997), Ř mesuré 18 cm, Ci, Mc (Ja/Rs)

Valley Sunbeam est une jolie fleur, de forme impeccable, jaune paille subtilement pointée de saumon tendre. L'ensemble pastel est frais et ravissant. Malheureusement, le pigment saumon tend à brûler rapidement au soleil et disparaît complètement sous un soleil puissant. C'est dommage, surtout une année de canicule ! Il faudrait faire comme les américains et le coiffer d'un parapluie pour le protéger du dieu solaire. Vous y sentez-vous prêt ? (Mon Dieu, que vont penser les voisins ?) À part ce défaut, rien à redire de la plante qui est vigoureuse, florifère et produit de beaux tubercules joufflus. Note : **
Producteur : Corralitos Gardens

Valley Porcupine (Smith, USA, 2002) Ř mesuré 9 cm, N, Mc(Rs/Bl)

Si Mr & Mrs Smith passent à la postérité, ce sera pour ce dahlia là. Il ne ressemble à rien d'autre : la fleur, petite (c'est une miniature), mais épaisse, arbore des ligules d'une forme exceptionnelle, turbinées de façon à montrer leur revers (le contraire des cactus). "Alors," me direz-vous vous qui êtes au courant de toutes les subtilités de la classification des dahlias, "c'est un dahlia étoilé, pas un divers !". Euh... Vouivouivoui... En fait, Valley Porcupine est tellement plus étoilé que les autres étoilés que les américains l'ont classé en "divers à centre plein". C'est un comble, mis c'est... Et il faut faire avec. La plante est très vigoureuse, florifère, très prolifique. Si j'étais vous, j'essaierais... Note : ***
Producteur : Dahlias by Les and Viv Connell (attention, ce n'est pas Connell's Dahlias)

 

Vassio Meggos (Meggos, USA, 2003) Ř mesuré 23 cm, Dh, Ma

Ah la la, bien décevant ce sport mauve de Spartacus ! Bien sûr, il a presque toutes les qualités de la plante mère bien connue et qui a fait le tour du monde. Toutes moins une, hélas, et ça change tout : la texture veloutée du rouge sombre de Spartacus fait place à une texture mate et fine, sur un mauve de surcroît naturellement un peu terne, ce qui n'arrange rien. Bien sûr, si vous avez aimé Spartacus, vous aurez comme moi l'envie d'essayer celui-là. Mais je vous aurai prévenus : mieux vaut se rabattre sur un mauve de semis tel qu'Elma Elizabeth, beaucoup plus joli, et ...bien moins onéreux ! .Note : **
Producteur : Clack's Dahlia Patch

 

Wheels (Swan Island Dahlias, USA, 1996) Ř mesuré 12 cm, CO, Rg/ja

Mr Gitts, le propriétaire de Swan Island Dahlias, passe pour le roi incontesté du dahlia à collerette. Eh bien je peux vous le dire : c'est vrai, sa réputation n'est pas usurpée. Il faut voir la large collerette de Wheels, bien aplatie contre les ligules. Celles-ci sont aussi régulières et parfaites que possible. Le contraste entre la collerette et les ligules est maximal. Ilo me semble vraiment difficile (j'allais écrire "impossible") de faire techniquement mieux. Mr Gitts est l'obtenteur du fameux Pooh, que l'on trouve maintenant partout en Europe, même dans votre jardinerie préférée (vérifiez !) : eh bien Wheels le vaut bien ! Note : ***
Producteur : Swan Island Dahlias

 

Wowie (Gitts, USA, <2001) Ř mesuré 11 cm,CO, Rg/bl

Restons avec Mr Gitts et ses collerettes. Mieux que Wheels et Pooh, c'est impossible ? Eh bien non, car il y a Wowie. Plus court que les deux autres (environ 90 cm), Wowie explose littéralement au jardin. On ne voit que lui, tant ses couleurs sont brillantes et contrastées : son rouge tire sur le framboise fluo et est véritablement exceptionnel. Quant à sa collerette, elle est d'un blanc de neige si pur qu'on en mettrait presque des lunettes noires pour se protéger les yeux, comme au ski. Et bien sûr, formellement, c'est super. En plus Wowie produit plein de gros tubercules sphériques qui ne demandent qu'à passer l'hiver sans vous créer de problème. C'est-y pas idéal, un dahlia comme ça ? Note : ****
Producteur : Swan Island Dahlias

 

 

 

retour au menu page suivante