J'ai essayé en 2008
Mis à jour le 15 novembre 2008
Les
cultivateurs ne sont jamais contents du temps qu'il fait, c'est bien connu,
et les cultivateurs de dahlias ne dérogent pas à la règle.
L'an dernier, rappelez-vous, c'était la "mousson froide".
Eh bien cette année, ce fut l'inondation. Juste après la
plantation, fin mai : le déluge ! À tel point
que le jardin resta submergé pendant trois jours, alors que mes
pauvres dahlias chéris n'avaient même pas eu le temps d'émettre
la moindre radicelle. Franchement, à part augmenter la durée
d'immersion, je ne crois pas que l'on puisse faire pire : l'excès
d'eau juste après la plantation entraîne presque toujours
la pourriture. Heureusement, le tubercule met tout de même un certain
temps pour pourrir, et pendant ce temps là, les bourgeons continuent
sur leur lancée et finissent par pointer. Et me voilà bouturant
chaque nouveau bourgeon au pied duquel mon doigt expert s'étant
enfoncé dans la terre gluante, avait touché un tubercule
mou et malodorant... Note : remerciements vraiment très particuliers au (à la) délinquant(e) qui m'a volé mon vieux reflex argentique dans le conservatoire de Flamanville. L'an prochain, le Père Noël m'aura apporté un appareil numérique correct, mais cette saison, j'ai dû faire avec les moyens du bord. Pardon pour la médiocre qualité de certaines images.
Survolez
les images pour les agrandir
Si
je ne l'avais pas vu "en vrai" chez un autre mordu de dahlias,
je n'aurais pas eu l'idée de commander ce cultivar, tant le marché
est encombré de dahlias dentelles jaunes et mauves ou jaunes et
roses qui semblent des clones les uns des autres. Tout ce petit monde
est issu de graines Higgo et ils sont sinon clones, du moins cousins germains.
Comment s'y retrouver au sein de cette plantureuse famille ? Du point
de vue de la couleur, Angel's Delight est tout le contraire du
Hapet Perfekt de l'an dernier, qui se démarquait du lot
par ses couleurs vives : nous sommes ici dans une harmonie pastelle
des plus délicates. Et le mauve est vraiment mauve, ce n'est
pas un vulgaire lilas rosé. La fleur est de belle forme, épaisse
à souhait, à la substance ferme. La plante est courte (1m/1,10m),
de belle et puissante végétation, assez florifère
et donnant de beaux tubercules bien dodus. Note : ***
Le
problème avec les bicolores, c'est que la plupart ne sont pas bien
fixés et que tôt ou tard les pointes blanches disparaissent
pour laisser place à des fleurs tristement unicolores. Voilà
qui n'arrive pratiquement jamais sur Apelsini Sniega. Toutes les
fleurs sont d'un bel orange abricot, chaud et doré, largement et
très régulièrement pointées de blanc. Les
tiges sont longues et robustes, ce qui rend la variété aussi
remarquable au jardin qu'en vase. La floribondité est élevée
et les fleurs sont d'une bonne épaisseur, de très bonne
substance ferme et craquante. Le seul défaut de cette merveille
est sa hauteur : il atteint allègrement 1,40m, parfois plus, ce
qui n'est pas vraiment dans l'air du temps. Ceci étant dit, il
demeure très attractif, la preuve : c'est la seule variété
primée deux fois cette année au Parc Floral de Paris,
une fois par le public et une autre fois par le jury technique. À
essayer ! Note :**
La
société Ernest Turc a mis sur le marché cette année
plusieurs variétés d'intérêt inégal.
Bel Amour est sans doute l'une des meilleures, et sûrement
l'une des plus remarquées, puisqu'elle a été primée
par le public au Concours international du dahlia du Parc floral de Paris.
Il faut dire que le coloris flashe : rose saumoné très vif
à cur jaune canari très franc. Comme souvent dans
les créations Turc, la plante disparaît quasiment sous une
avalanche de fleurs, un buisson de fleurs. La vigueur de la plante est
aussi spectaculaire que sa floribondité. Et à l'automne,
c'est une brassée de gros tubercules ovoïdes qui vous attend
en terre. Seuls petits bémols : d'abord, la fleur tend à
n'être pas vraiment présentée selon un anglede 45°
par rapport à la tige; et puis la forme de la fleur est atypique,
bien que jolie et harmonieuse. Je l'ai classée en fleur de camélia,
mais ce n'est pas l'opinion de l'obtenteur qui se contente de l'appellation
"décoratif". En fait, ce ne sont que des qualifications
par défaut, car Bel Amour ne ressemble qu'à lui-même
et de ce fait n'aurait sans doute jamais été commercialisé
s'il avait été obtenu dans un pays anglo-saxon. Réjouissons-nous
donc d'être un peuple latin ! Note :**
Si
Bel Amour est UNE des meilleures introductions Turc 2008, Clair
de Lune est à mon sens LA meilleure. Tout dans cette variété
est somptueux : la végétation est vigoureuse, la floribondité
excellente compte tenu de la taille des fleurs, les tiges sont longues
et solides et surtout la forme est absolument parfaite, ce qui est suffisamment
rare dans les créations européennes pour qu'on y insiste
particulièrement. La fleur est ronde, drue, très épaisse,
régulèrement mais légèrement laciniée,
très typée. Le blanc est très beau, avec un légér
reflet crème qui ne gâche rien, bien au contraire. Substance
et texture sont également au rendez-vous. Turc nous avait proposé
depuis quelques années une série de dentelles blancs peu
convaincants (Avalanche ou, pire, La Meije), en voici enfin
un de grande classe, de qualité technique vraiment internationale.
Dans ce contexte, on ne peut évidemment que regretter que la société
Ernest Turc ait donné à cette variété un nom
que porte déjà un dahlia demi-nain à collerette très
répandu dans le monde depuis sa commercialisation en ...1946. Nul
doute que la carrière internationale de ce nouveau Clair de
Lune en pâtira. Note :****
Connell
vend Conspicuous comme étant une fleur de taille B (entre
15 et 20 cm de diamètre). C'est largement exagéré.
Cette petite méprise acceptée, la variété
apparaît pour ce qu'elle est : excellente. D'abord, la couleur :
un jaune d'or chaud et rare, plus foncé au revers. Les tiges sont
rigides et fort longues, la plante très vigoureuse et de floraison
hâtive et néanmoins soutenue. Et puis la forme ! À
la limite entre le décoratif dentelle et l'étoilé
dentelle, une forme vraiment novatrice qui mérite un grand coup
de chapeau. Il est vrai que nous connaissons le talent de Kim Connell.
Seule petite restriction : la fleur ne se présente pas toujours
à 45°; elle est parfois de face, et c'est une légère
déception, qui lui coûte ses trois étoiles. Malgré
tout, Conspicuous vaut la peine d'être essayé, spécialement
pour la fleur coupée. Vous m'en direz des nouvelles ! Note :
**
On
dit que l'occasion fait le larron. Me trouvant dans une jardinerie allemande
devant des présentoirs croûlant sous d'innombrables variétés
de dahlias pas faciles à dénicher chez nous, je ne résistai
pas devant le chromo prometteur de ce dahlia mignon d'un noir supposé
de jais. Et cela bien que les dahlias mignons ne soient pas mes favoris.
Heureuse surprise : il est VRAIMENT presque noir. Le disque jaune
central vient à propos pour relever le coloris et former un heureux
contraste avec les sombres ligules. Le feuillage est joli, vert sombre
teinté de pourpre, très découpé. La plante
est vigoureuse, très hâtive (même pour un mignon) et
d'une très grande floribondité. Mais, paradoxalement, c'est
là que le bât blesse, car les fleurs fanées restent
très visibles et ne disparaissent pas sous un feuillage trop lancéolé
pour couvrir les restes des inflorescences passées. De plus, si
vous ne lui ôtez pas à la main toutes ces fleurs fanées,
la plante arrêtra de fleurir d'autant plus tôt en saison que
sa floraison aura été très précoce. Et puis,
si les ligules sont bien noires, la forme des fleurs laisse parfois à
désirer : toutes n'ont pas les huit ligules qu'il convient
et celles-ci sont parfois un peu tordues... Enfin, c'est sans doute une
bonne base pour les hybrideurs, car il reste quelques améliorations
à apporter. Note :*
Ce
qui frappe d'abord chez Deerwood Christy, c'est la couleur :
un fond jaune crème très lumineux, mais pastel, ourlé
sur le bord de chaque ligule d'un fin liseré rose foncé,
presque pourpre, et largement pointé du même rose foncé.
Fort contraste, coloris à la fois subtil, pastel et flashy :
c'est un vrai bijou, rare et précieux. La fleur est épaisse,
bien sûr, puisque c'est une création américaine. Substance
et texture sont parfaites, de même que la tige et la présentation
de la fleur, exactement à 45°. La plante est vigoureuse, florifère
et de culture aisée, ce qui ne va pas de soi, puisque c'est une
création américaine. De plus, la floraison est hâtive
et les tubercules ont parfaitement résisté à l'inondation,
ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faut planter Deerwood Christy
dans un marais... Mais c'est une excellente obtention qui n'a pas la renommée
qu'elle mérite. Note :**
Fiaker
est une des variétés les plus connues du regretté
Dr Wirth, père du D. I. Wirth actuel. Je n'avais jamais eu l'occasion
de la tester jusqu'à maintenant. Eh bien, voilà une grave
lacune comblée. Et ce Fiaker mérite bien sa notoriété :
sa fleur est remarquable, en boule et bouclée (13 ans avant Spartacus !),
d'un mauve foncé attrayant, portée sur une longue tige solide.
La floraison est hâtive et abondante. La plante fait montre d'une
bonne vigueur et ne devrait pas poser de problème particulier au
jardinier débutant. Bien sûr, Fiaker ne peut pas cacher complètement
son âge : il faut bien admettre que sa forme est moins parfaite,
moins aboutie que celle de Spartacus. Pourtant, je le préfère
de beaucoup à Vassio
Meggos, sport mauve dudit Spartacus dont la texture me
semble vilaine et le coloris grisaillant. Allez, mon bon vieux Fiaker,
il n'est pas encore temps de quitter nos jardins ! Note : **
Enfin,
des dahlias russes ! De ce vaste pays où le dahlia est une
fleur très populaire, on ne voyait guère apparaître
que quelques cultivars isolés (Fabergé ou Samoje
Daragoje). Mais c'était compter sans mon vif désir d'en
connaître davantage sur la production locale. Après moult
efforts infructueux, j'ai fini par rencontrer un charmant couple de Russes
aussi fanatiques du dahlia que moi. Et nous avons pu, non seulement échanger
quelques patates, mais aussi nous rencontrer à l'automne en France.
Gotica fait partie du lot de tubercules enveloppés de parafine
(si !) que j'ai donc réceptionnés au printemps. La
fleur est ravissante, épaisse et bien panachée, sans aucune
fleur rouge. Sa forme est très agréable, les tiges sont
solides et longues. La floribondité est correcte, mais la plante,
bien que très saine, a connu quelque difficulté de croissance,
ce qui provient probablement du changement de climat auquel elle a été
brutalement confrontée. L'an prochain nous en dira davantage à
ce sujet... Note :**
Grechuta
est une grosse fleur d'un joli rose vif, très épaisse et
frisant souvent la taille AA. La tige est longue et forte, la plante très
vigoureuse, de grand développement et très florifère
pour une variété de taille A. La substance est solide et
la texture, brillante, rappelle un peu celle du classique Lavengro.
Cette variété m'était annoncée comme dentelle,
mais il me semblerait fort exagéré de la classer dans cette
catégorie; tout juste peut-on remarquer quelques ligules légèrement
laciniées (du moins, dans les conditions qui sont celles de mon
jardin). Cette variété est sans véritable équivalent
chez nous, aussi elle mérite d'être popularisée en
Europe occidentale. Il ne vous reste plus qu'à visiter la Lettonie
(au moins virtuellement).Note :**
Cette
année encore, je me suis régalé de quelques créations
de Peter Haslhofer, le jeune obtenteur autrichien dont je vous avait rebattu
les oreilles en 2007 sur cette même page. En voyant en ligne la
photo de son Hapet 2005-206, je me disais "Sûrement
qu'il n'est pas vraiment comme ça, c'est trop inhabituel !".
Eh bien si, il ressemblait trait pour trait à son portrait photographique !
Quelle merveille ! Une large fleur épaisse, très bien
formée, d'un magnifique coloris mauve lilas à larges pointes
pourpres, de très bonne substance. Vraiment superbe. Une longue,
très longue tige solide permet d'en faire une fleur à couper
de premier choix malgré sa taille assez grande. Seul défaut
: la plante, bien que très vigoureuse et de mise à fleur
précoce, est très haute (1,70m), sensible au vent, et doit
être plantée en fond de massif. Malgré cela, Hapet
2005-206 reste de loin la meilleure variété dans ce
type de coloris, bien supérieure, par exemple au chétif
Stillwater Brilliant ou au vénérable ancêtre
Véritable. À posséder absolument ! Note :
***
S'il
est un type de fleur rare, c'est bien le dentelle incurvé. Eh bien
ce fils de Bright Star est une excellente illustration de ces raretés.
Les ligules, très fines et très incurvées (on aurait
dit autrefois "très récurvées"), tourbillonnent
allègrement. Elles sont de plus très largement laciniées,
ce qui décuple l'effet virevoltant de l'inflorescence. La couleur
est un orange franc, lumineux et de texture brillante, en quoi Hapet
2005-41 ne diffère guère de son parent. La substance
est excellente, ce qui est primordial dans le cas de ligules incurvées,
pour qu'elles se "tiennent" sans s'effondrer lamentablement
sous la fleur avant complet épanouissement. Je dois dire que, comme
souvent chez Bright Star, les premières fleurs se sont montrées
un tantinet creuses. Néanmoins, ce défaut a vite disparu
et la floraison a tenu jusqu'à l'arrachage des souches. La plante
est vigoureuse, très florifère et produit des tubercules
en quantité suffisante, sinon énorme. Remarquable. Note :
**
Encore
une fleur très typée, de forme très inhabituelle.
Les ligules, larges et régulières, parfaitement aplaties,
sont en qulque sorte "incurvées" vers le centre de la
fleur, donnant à celle-ci des faux airs de fleur de pivoine, d'où
son nom. L'effet est sensuel et troublant. L'inflorescence est épaisse,
de substance très ferme et bien présentée selon l'angle
parfait de 45° sur une longue et forte tige, très au-dessus
d'un feuillage discret. La couleur est un mauve cattleya attrayant, presque
pourpre. Quant à la plante, elle est vigoureuse, de bonne floribondité
et de dimensions moyennes. Excellent. Note :**
S'il
est un type de dahlia dans lequel il est difficile d'exceller, c'est bien
le pompon. Rappelons que le "vrai" pompon est une toute petite
fleur (5 cm de diamètre maximum) alvéolée et très
serrée devant former une sphère parfaite, y compris autour
de la tige, sous la fleur. C'est un art si difficile que d'une manière
générale, seuls quelques spécialistes fendus de pompons
s'y risquent et produisent à eux seuls l'essentiel des variétés
cultivées. En outre, il est si rare d'obtenir un nouveau pompon
de classe internationale que ce sont les variétés de ce
type qui se renouvellent le moins vite : certains cultivars aujourd'hui
proposés dans les catalogues les plus prestigieux datent encore
des années 1920. C'est dire mon enthousiasme lorsque j'ai découvert
Hapet Pom. La fleur est en effet aussi parfaite que possible :
une vraie petite boule bien serrée et ferme sous la main experte
qui la tâte avec délectation. De plus, la couleur est rare
et superbe : pourpre au pourtour à bases claires blanc-rosé,
donnant encore plus de relief à ce chef d'uvre. La plante
est saine et vigoureuse. À posséder absolument. Note ****
Finissons
la séquence autrichienne en apothéose. La plante mère
de Hapet Spartan est, selon l'obtenteur lui-même, le fameux
Spartacus. Mais la couleur est
à quelque nuance près celle du non moins fameux -mais très
difficile de culture- Moonlight Sonata.
Disposerait-on enfin d'une alternative à cette sonate au clair
de lune impossible à vivre, mais si éblouissante ?
La fleur de Hapet Spartan possède exactement la même
forme sphérique que Spartacus. Elle en a aussi les dimensions.
La plante s'est montrée hâtive et d'une floribondité
très généreuse, faisant montre d'une grande vigueur.
J'étais extrêmement impressionné, non seulement par
les qualités du cultivar, mais aussi par l'habileté de son
obtenteur. Néanmoins mon enthousiasme a un peu molli à l'arrachage,
car la merveille fait peu de tubercules, même si elle en fait davantage
que la terrible et frustrante sonate. Il reste à espérer
que Hapet Spartan possède les qualités de conservations
de Spartacus, plutôt que celles (ou plus justement l'absence
de celles) de Moonlight Sonata. Quoi qu'il en soit, Hapet Spartan
est un chef d'uvre et doit être abordé comme tel. Note :
****
Je
ne vous avais rien dit encore de Hy Halo qui apourtant remporté
le premier prix toutes catégories l'an dernier au concours international
du Parc floral de Paris. Hy Halo est une fleur simple, sans chichis.
Son coloris tendre est avenant et contraste heureusement avec son feuillage
sombre vert bronzé, mais pas franchement pourpre. La plante est
demi-naine (environ 70cm), très florifère. À dire
vrai, Hy Halo à l'air d'un massif d'anémones du Japon.
C'est léger, aérien, souple et ça ne ressemble en
rien au dahlia classique qui doit, pour porter ses lourdes inflorescences,
avoir des tiges fortes et nécessairement raides. De quoi réconcilier
avec notre fleur favorite ceux qui s'y croyaient allergiques. Et en plus,
Hy Halo est une variété très "poussante",
facile à vivre. Note : **
D'où
sort cet Irys ? Pour l'instant, cela reste un mystère au moins
pour moi. Je sais seulement qu'on le trouve en Europe centrale, quelque
part entre la Pologne et la République Tchèque. Mais je
vous tiens au courant, aussitôt que j'ai pu en apprendre davantage
sur lui, promis. Les cactus incurvés de si belle facture ne sont
pas légion : il est aussi virevoltant et froufroutant que
le ci-dessus Hapet 2005-41. De plus, il est d'un rose bonbon franc
et lumineux, ce qui est toujours très sexy. Néanmoins, Irys
m'a semblé avoir un petit défaut qui pose quand même
problème : ses tiges sont un peu courtes, et les premières
fleurs ont du mal à bien sortir du feuillage, sain mais abondant.
Par bien des points, je le trouve néanmoins supérieur à
son seul vrai concurrent, Bird Nest,
notamment en ce qui concerne sa forme, plus régulièrement
incurvée. Mérite d'être essayé. Note :**
Ce
Jemchoujinka a des faux airs du fameux Eveline qui fleurit
bon nombre de jardins partout de par le monde. Je lui trouve malgré
tout un petit quelque chose en plus qui fait toute la différence
et me pousse à le préférer à son glorieux
prédecesseur (et peut-être ancêtre) : regerdez
la forme des ligules de Jemchoujinka. Elles sont légèrement
pointues et en forme de bec-verseur plus que de cuillère comme
il conviendrat selon les critères habituels. Vilà qui suffit
à donner à cette variété un caractère
propre qui le différencie d'Eveline tout en faisant une fleur très
typée, davantage qu'Eveline. Comme, en plus Jemchoujinka est aussi
vigoureux et florifère qu'Eveline, n'hésitez plus, choisissez
d'être originaux et cultivez la variété russe !
Note :***
Jil
se présente comme le sosie du Samoje
Daragoje que je vous avais présenté l'an dernier :
un ovni classé en NX, une sorte de cactus à collerettes.
Même origine aussi : la Russie. Seule différence notoire :
la couleur. Alors que Samoje Daragoje est pourpre rougeâtre
a collerettes d'un mélange de pourpre et de blanc, Jil est
d'un violet clair et lumineux à collerettes d'un blanc uni et très
en contraste avec la couleur des ligules. La fleur est aussi un peu plus
petite, les pétaloïdes également, hélas. Néanmoins,
la plante est trapue, florifère et prolifique. Je continue à
me demander pourquoi le petit monde international du dahlia ne fond pas
sur ces NX russes comme l'aigle sur sa proie. Plus original, c'est difficile
à trouver ! En tout cas, pendant que nos confrères
somnolent, moi je vais tâcher de vous croiser Jil et Samoje
Daragoje. On verra bien ce que ça donne... J'en salive par
avance ! Note ****
Sur le marché nord américain des dahlias dentelles, qui
devient très encombré, Kaetlin mérite incontestablement
qu'on s'y arrête. Si la fleur n'est pas très grande, elle
est très épaisse, à ligules larges et très
fimbriées. Pour tout dire, elle "en jette". La couleur
est un rouge pourpre soutenu mais très lumineux, et légèrement
éclairé de jaune à la base, pour donner du relief.
Techniquement, c'est parfait : longues tiges rigides, présentation
de la fleur sous l'angle d'or de 45°, belle végétation
saine sans être envahissante. On ne s'en rend sans doute pas compte
sur le moment, mais quand on compare les dentelles d'il y a 10 ans avec
les dernières nées, on est effaré par les progrès
accomplis dans ce type de fleur : finies les ligules irrégulièrement
fimbriées, droites et raides et la forme cactus quasi exclusive !
Pour ne rien dire des coloris, de plus en plus subtils et lumineux. Allez,
laissez-vous tenter ! Note :**
Formidable
ou seulement étrange ? C'est la question que l'on peut se
poser à la simple description de Kawa Biraki, ou même
après en avoir vu une photo.Car les cactus incurvés bicolores
sont rares et toujours spectaculaires. On connaissait déjà,
du même obtenteur japonais le très très étrange
Namiki Michi dont je vous ai déjà
parlé ici, beige à pointes blanches. Kawa Biraki,
bien que moins bizarre (ou parce que moins bizarre) me semble techniquement
meilleur et plus abouti. Le coloris est vif et attrape l'il de très
loin. La fleur est plus régulièrement incurvée et
mieux distribuée. La plante, quant à elle, est vigoureuse.
La floribondité est satisfaisante. Voilà une variété
qui devrait êtrte dans toutes les jardineries si les marchands étaient
plus au courant de ce qui se fait à l'étranger. Note :***
Ah la la ! Quelle fleur énorme ! Que dis-je, énorme...
GIGANTESQUE ! Par sa forme, elle ressemble à Wanda's
Capella, la célèbre variété britannique,
classée elle aussi en AA. Mais elle est encore beaucoup plus grosse.
Cette fleur est épaisse à souhait et très bien formée.
La tige est suffisamment forte pour tenir fermement ce monstre jaune,
mais elle est malheureusement un peu courte, ce qui rend nécessaire
l'éboutonnage des premières fleurs (au moins) si l'on veut
profiter pleinement de la bête. Par contre, la floraison est mi-hâtive,
ce qui est remarquable pour une variété à si grande
fleur. Et elle demeure soutenue jusqu'au gel, ce qui ne l'est pas moins.
De surcroît, Kazusa Mengetsu n'est pas avare de ses patates,
ce qui est une autre qualité très recherchée. Comment
se fait-il que les producteurs européens s'intéressent si
peu à ces étonnantes créations japonaises, eux d'habitude
si prompts à entendre à l'avance le murmure enivrant du
tiroir-caisse ? Mystère. ...Cling... Cling... Cling... Note :*** Encore
une création russe. Korona est un petit bijou, de faible
développement (1m à peine), mais de bonne vigueur dont la
fleur, très typée, présente de larges ligules grenat
franchement et régulièrement pointées de blanc, du
plus bel effet. On sait que les dentelles bicolores dont rares, aussi
celui-ci est-il de toute façon le bienvenu. Mais ses qualités
ne s'arrêtent pas là : les tiges sont solides et la
floraison hâtive et soutenue. Excellent en fleur coupée.
Pour ceux qui préfèrent les dahlias de faible encombrement.
On lui pardonnera son petit centre vert, si fréquent sur les créations
d'Europe orientale. Note :**
Moi qui me plains toujours de ce que notre ami Haslhofer met ses créations
au commerce sous leur référence provisoire d'origine (Hapet
...), je dois dire que pour un gosier non germanique, avoir finalement
nommé Hapet 2003-11 Linzer Klangwolke ne m'en facilite nullement
la mémorisation. Mais, une fois de plus, je craque devant les qualités
de cette variété au nom imprononçable. Quelle magnifique
fleur de camélia ! Quel coloris franc et vif ! Quelle
floribondité ! Quelle vigueur ! Mais hélas aussi,
quelle hauteur (1,70 m) ! Dommage, car la plante a vraiment beaucoup
de qualités et je vous invite à la planter en arrière-plan
à côté du Hapet 2005-206
qui arbore des dimensions comparables. Et songez aussi combien les beaux
camélias pourpres sont rares... Note ***
Voilà
un des plus beaux cactus dentelles que j'aie vu depuis longtemps. En la
matière, Connell se montre le digne successeur de feu Cyril Higgo.
La fleur offre une épaisseur vraiment rare pour un dahlia dentelle.
Les ligules, nombreuses, sont largement laciniées et la couleur
me fait venir l'eau à la bouche rien que d'y penser pour vous la
décrire : un orange doré et abricoté d'une luminosité
fantastique, sans le moindre grisaillement, éclairé au centre
d'un jaune pur en harmonie complète avec la nuance dominante orangée.
Superbe ! Sublime ! Sortez vos superlatifs, vous en aurez besoin.
De plus, la plante est très poussante, vigoureuse, florifère
et pas regardante côté production de tuibercules. Merveilleux.
Le rêve du dahliaphile. Note ****
Parmi
les cultivars tchèques que j'ai reçus cette année,
celui-ci est mon préféré. C'est un dentelle de forme
décoratif, d'un beau mauve foncé, presque pourpre. Certes,
il ressemble a Frizzy Lizzy. Mais
la fleur est sensiblement plus grande, sans pour autant qu'il soit moins
florifère ou moins vigoureux que ce dernier. Pour dire vrai, je
préfère franchement Mas Michal dont la floraison,
hâtive n'a pas faibli jusqu'à l'arrachage. Les ligules sont
bien laciniées et les tiges sont parfaites. Une des meilleures
créations de Svatopluk Masopust. Note : **
Quel frisson lorsque j'ai découvert la première fleur de
Meteor II ! J'ai rarement vu un décoratif miniature
de si parfaite facture : une vraie sphère, dont rien ne dépassait.
On aurait dit un dessin, tant le pourtour semblait avoir été
tracé au compas. Et la couleur ! Quelle rare splendeur !
Un mélange intime de rouge et de jaune, qui jamais ne se fondent
vraiment tout en étant étroitement mêlés. Et
les tiges ! Longues et rigides, fortes et droites : splendides.
Quant à l'angle de position de la fleur, c'est à l'avenant :
45° et pas 46. La végétation est belle et puissante,
très saine. Seul regret : Meteor II a eu quelque difficulté
à maintenir la qualité de sa floraison jusqu'au gel. Cette
variété demeure néanmoins de grande classe, comme
la plupart des créations du couple Larkin & Zydner. Note :
***
Il
n'est pas de saison sans que je reçoive des demandes pour des créations
de Jean et Murielle Hairon. Depuis qu'ils ont du arrêter le commerce
du dahlia parce qu'il ne les nourrissait pas, la plupart de leurs obtentions
sont devenues introuvables. Aussi c'est avec une joie certaine que je
vous annonce ici que l'une de leurs meilleures variétés,
Moulin de Fierville, est de nouveau disponible, ainsi d'ailleurs
que leur Apocalypse et au même
endroit. Moulin de Fierville est une plante courte (1 m/1,10 m),
très hâtive, très florifère d'un bel orange
foncé très chaud et lumineux. La floribondité est
très grande, de même que la vigueur. Les tiges sont très
foncées. Et de plus, Moulin de Fierville fait des tubercules
en abondance, qui sont faciles à conserver. Une aubaine pour celui
qui recherche à la fois une variété de qualité
et facile de culture. Note :***
Encore
un décoratif dentelle. Cette forme est en plein boom : après
des décennies pendant lesquelles nous avons du nous contenter des
"fleurs d'illet", laciniées certes, mais plates
comme des galettes bretonnes, voilà que nous arrivent des décoratifs
laciniés, d'une formidable épaisseur. C'est le cas de Noël
(comme d'ailleurs de Mas Michal dont il est question un peu plus
haut). Les inflorescences sont aussi rondes que des ballons, c'est à
dire aussi épaisses que larges. Et elles sont spectaculaires, perchées
sur leurs longues tiges rigides, portées bien au-dessus d'un feuillage
imposant, mais élégant et sain. Quant à la couleur,
c'est un rouge franc largement et régulièrement pointé
de blanc, qui esbaudit plus d'un passant. Seul défaut, car il y
en a toujours un : en fin de saison, le rouge tend à virer
à l'orangeâtre lavé de rouge, qui ne fait pas très
net. Un défaut que n'a pas ma propre création Alauna
Double Jeu (Double Jeu®), même s'il n'est pas aussi
épais. Ah mais, je vais quand même défendre mes rejetons,
non ? Note : ***
De
toutes les variétés reçues de Russie, celle-ci m'a
particulièrement plu. Et pas seulement à moi, d'ailleurs,
car l'exemplaire présenté au Conservatoire
de la SFD à Flamanville a été une des vedettes
de la saison auprès des visiteurs. La plante, courte (1 m) met
à fleur précocément. Et quelle floribondité !
La végétation disparaît sous les fleurs, presque de
taille B, épaisses, de bonne substance, et dont le coloris ne peut
passer inaperçu : un rouge feu légèrement mais
régulièrement pointé de jaune vif. Le revers de ligules
est jaune. La couleur tient bien jusqu'en fin de saison, ce qui n'est
pas souvent le cas des rouges sur fond jaune. Encore un cultivar qui devrait
trouver sa place dans nos catalogues, qui sont bien encombrés par
des variétés au coloris similaire mais de bien moins bonne
qualité technique. (Je vais refaire le bruit du tiroir-caisse pour
attirer les marchands : cling... cling... cling...) Note : *** Il
y a longtemps que je voulais voir de mes yeux cette perle japonaise, plus
très jeune. Mais toujours il était épuisé
avant que j'aie eu le temps de le commander. Enfin, cette année,
miracle, ça a marché. Je dois dire que je ne comprends pas
pourquoi les américains classent Shikyoku en NX (nouveautés
à centre plein). En fait, il s'agit d'un magnifique cactus incurvé
tourbillonnant, aux ligules très fines, d'un pourpre dahlia très
franc à revers argent bien visibles. Il est vrai qu'il est très
typé et ne ressemble à aucun autre IC, car ses ligules tounent,
mais ne s'enroulent pas sur elle-mêmes pour former un "nid
d'oiseau" : elles restent entr'ouvertes et donnent une ampleur
spécifique à l'inflorescence. La tige est solide, mais courte,
prévoyez un éboutonnage. La floraison est assez hâtive
et prolongée. La plante est de bonne vigueur et produit davantage
de tubercules que ce à quoi je m'attendais compte tenu des ruptures
de stock fréquentes chez les commerciaux, sans être pour
autant vraiment prolifique. Mais il faut avoir essayé Shinkyoku.
Note : ***
On
ne peut pas dire que Tropical Sunset soit une merveille technique.
Certes, la fleur est correcte : suffisamment épaisse, de belle
substance et portée par une longue tige rigide très au-dessus
du feuillage, par ailleurs assez quelconque. Mais cette fleur a le défaut
fâcheux de se présenter à plat (perpendiculairement
à l'axe de la tige), et ce sur une plante haute (au moins 1,50m).
Du coup, on l'admire surtout par la tranche, à moins d'être
basketteur professionnel. Et d'ailleurs c'est parfois mieux ainsi, car
cela nous évite la vision peu conforme d'un "bouton de culotte"
(centre vert). Cepandant Tropical Sunset possède deux atouts
remarquables : d'abord son coloris très inhabituel, fait de rouge
si pâle qu'il paraît rose, sur un fond crème. Le tout
donne dans le pastel le plus délicat et est très spécifique
à cette variété; ensuite, la vigueur et la floribondité
sont exceptionnelles. Ce ne sont que brassées de fleurs depuis
tôt en saison, jusqu'au gel, sans mollir le moins du monde. Rien
que pour cela, même si on ne mesure pas 2,20m et qu'on manque de
ce fait le meilleur de ses fleurs, Tropical Sunset mérite
d'être essayé. Et puis, faites en donc des bouquets, tiens,
comme ça, vous en profiterez davantage ! Note : **
Comme la plupart des créations Turc, Virtuose fait preuve
d'une grande vigueur. Mais ce qui frappe avant tout c'est son exceptionnelle
floribondité : un continuel masssif de fleurs, de belle facture,
épaisses, et de substance craquante. La forme est bonne, mais le
coloris, lui, est éblouissant. C'est un beau rouge à la
fois vif et profond, qui ne peut que plaire. En fait, Virtuose
me semble techniquement bien meilleur que la plupart des (trop ?)
nombreux cactus rouges du catalogue de la maison Ernset Turc, dont beaucoup
ont d'ailleurs un âge respectable. Seul (petit) défaut de
Virtuose : la plante est un peu haute (autour d'1,40m). Mais
on lui pardonne, il est si beau ! Note : ***
Depuis
la mise sur le marché américain de Horse
Feathers par feu Madlyn Geisert en 1995, on en attendait un hybride
qui présente les mêmes et exceptionnelles caractéristiques
tout en offrant, en plus, de la couleur, puisque Horse Feathers
est blanc. Les premières photos de Vista Cody ont circulé
sur le net dès 2005, mais la variété est restée
confidentielle, confinée aux ventes de tubercules réservées
aux adhérents des sociétés de dahliaphiles américains
jusqu'en 2008, année où, enfin, un producteur commercial
l'a mise à son catalogue. Vous dire que je l'attendais avec impatience
est faible. Tous les fans de dahlias du monde trépignaient d'impatience
et je suppose qu'il s'est conlu des ventes "sous le manteau"
à des tarifs inavouables. Enfin, donc, j'ai pu planter dans mon
jardin et tester l'oiseau rare. Question fleur, c'est vraiment magistral :
les dentelures sur les bords des ligules sont très marquées
(regardez bien la photo), substance et textures sont très correctes,
et surtout Vista Cody tend moins à creuser que son aïeul
Horse Feathers. Les fleurs sont un peu plus petites que celles
de Horse Feathers, mais elles sont très colorées,
d'un subtil dégradé de pourpre sur les bords, jusqu'au blanc
au centre en passant par toutes les nuances du lilas et du rose. Superbe.
Les tiges sont parfaites et la plante est vigoureuse, une fois qu'elle
a démarré, ce en quoi il semble qu'elle puisse se montrer
parfois capricieuse. Par contre, elle produit hélas beaucoup moins
de tubercules que son parent blanc et se montre moins fertile, ce qui
désolera tous les hybrideurs amateurs, dont moi. Néanmoins,
nous avons enfin une variété à croiser avec Horse
Feathers et nul doute qu'il en sortira bientôt, quelque part
dans le monde, de nouvelles variétés "plumes de cheval"
éblouissantes et colorées. Note : ****
L'étonnant dans cette autre création Wynne, c'est sa forme :
une vraie étoile dans votre jardin, épaisse et de bonne
substance. La couleur est un orange saumoné très foncé,
curieux et joli, dans la lignée de Sedona
Sunset, autre création Wynne très très
"top".. La plante est fort vigoureuse, florifère et prolifique
(contrairement à Sedona Sunset, hélas). Wyn's
Dream Weaver est une variété très typée
qui pourrait bien acquérir une certaine notoriété
internationale. Les vraies nouveautés à très grandes
fleurs sont rares et Walt & Cory Wynne nous en proposent de nouvelles
chaque année. Ne manquez pas leur
catalogue si vous aimez les gros dahlias ! Note : **
Encore
une fleur curieuse et intéressante. L'obtenteur la classe dans
une catégorie inédite : "weird" (étrange).
Et en effet, la fleur de Wyn's Eeekk!! est déstabilisante :
les ligules sont fines et rubannées tout en étant incurvées
et turbinées. En y regardant de plus près, il m'a quand
même semblé qu'il n'était pas excessif de classer
Wyn's Eeekk!! dans les cactus incurvés, même s'il
est une sorte d'IC atypique. L'ensemble donne une impression de légèreté
et de grâce, ce qui est tout de même une gageure pour une
fleur de plus de 20 cm de diamètre. La couleur pourpre très
vif laisse voir des revers argentés. L'épaisseur est correcte
et la substance moyenne, sans plus. La floribondité est bonne et
la vigueur aussi. Mais le point le plus faible de Wyn's Eeekk!!
(outre l'orthographe de son nom) est sans nul doute la qualité
de ses tiges, trop courtes pour mettre en valeur son étrangeté.
Il faut prévoir un éboutonnage régulier.Note :
**
Voilà encore une bien belle variété ! Son point fort est incontestablement son coloris, orange vermillon très vif et uni, sans bases jaunes. Wyn's Safari Sunset écrase littéralement tout ce qui l'entoure. Évitez donc de le faire voisiner avec un autre orange ou même un rouge vif dont les braises se transformeraient en cendres grisâtres à la lumière du flamboiement de Wyn's Safari Sunset. La fleur est ample, bien formée et épaisse à souhait. La substance m'a paru un peu légère, tandis que sa texture est brillante et moirée. La plante n'est pas vraiment hâtive, ce qui n'a rien d'étonnant pour un dahlia AA, mais sa vigueur est correcte si elle n'est pas exceptionnelle. Un bon cultivar à très grandes fleurs pour accroître votre collection. Note : ** Producteur : Wynne
En
voilà un qui m'en a donné, du fil à retordre !
Non pas que le cultivar soit difficile à cultiver. Mais il est
difficile à trouver . Finalement, je l'ai échangé
avec un producteur polonais contre un de mes semis. J'ai bien fait de
persévérer, car cette fleur énorme est bien campée
sur une longue et forte tige. Le feuillage est discret; la végétation
vigoureuse. Le coloris jaune pur ambré au pourtour est chaud et
ravissant. Très bonne substance. La floribondité est très
moyenne, mais étant donné la taille de la fleur, ça
n'a rien de surprenant. Par contre, la mise à fleur n'est pas très
tardive; disons, qu'elle est moyenne. Pour essayer par vous même
ce joyau nippon, il vous faudra aussi patienter un peu... Y'a pas de raison...
Note : ***
Depuis
que j'ai vu, en consultant tous les sites regroupant les cultivars de
dahlias et leur "pedigree", que personne ne savait d'où
venait Yellow Passion, je suis un peu plus serein pour avouer mon
ignorance à moi aussi. Je peux seulement dire qu'il était
présenté cette année au concours du Parc floral de
Paris par la coopérative hollandaise IBC, ce qui ne nous renseigne
que sur son producteur, mais pas sur son obtenteur, nuance de taille.
En fait, je l'ai trouvé en jardinerie, sur un présentoir
bien banal, à un prix défiant toute concurrence. Sa forme
m'a parue intéressante, mais aucun renseignement sur la taille
de la fleur sur le chromo. Cette lacune fréquente est horripilante
et cache souvent des petits machins mochasses, mais aisés à
multiplier industriellement. Méfiant, je teste dans un coin reculé
du terrain et, divine surprise, une fleur magnifique apparaît bientôt,
grande, de forme parfaite, épaisse en diable, de très belle
substance ferme et de texture satinée. Vraiment superbe. Deplus,
la floribondité s'est avérée tout à fait correcte
et la vigueur excellente. En fait, il me semble que j'ai mis la main sans
le savoir sur une variété qui me semble digne du niveau
de "cultivar de référence" A SC Y. Vraiment une
très belle variété. Note : *** |
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