J'ai essayé en 2009
Mis à jour le 27 décembre 2009
Une
fois n'est pas coutume : 2009 a été une excellente
année au jardin. Il faut dire que j'avais particulièrement
boosté mes plantations en les gavant d'engrais multiples et variés.
Et puis, j'ai été souvent absent du jardin cette saison
et les traitres que sont mes dahlias en ont honteusement profité
pour être d'autant plus beaux que je m'occupais moins d'eux. C'est
à désespérer ! Tiens, puisque c'est comme ça,
je ne vous aime plus, vialaines fleurs ingates ! (Je dis ça,
je dis ça....)
Survolez
les images pour les agrandir
Celui-là
a longtemps été un de mes échecs les plus cuisants :
rien à faire, chaque fois que j'arrivais à le trouver dans
un catalogue américain qui accepte de me l'expédier, ce
qui n'était pas tous les ans, car la bête est rare, je n'arrivais
pas à le faire pousser. Mais je suis aussi obstiné qu'un
âne bâté, et je n'ai cessé de réitérer
mes tentatives, chaque fois rempli du même espoir. Eh bien, ça
a fini par marcher ! On nous dit Al Almand le grand classique américain
des dentelles oranges; c'est vrai. Superbe ! Larges ligules profondément
laciniées et travaillées, belle sustance, superbe texture
à la fois brillante et satinée, vraiment unique, et surtout
magnifique coloris orange franc et vif. Fleur épaisse, tiges longues,
solides et sombres, feuillage élégant et discret vert foncé.
Le plus beau des dentelles oranges. ...Et depuis deux saisons, il pousse
chez moi comme du chiendent, ce qui semble démontrer que j'étais
tombé sur de mauvais stocks et pas sur une variété
difficile. Je vous conseille vivement. Note :***
Voilà
un coup de maître ! Dès que je l'ai vu, j'ai su que
c'était LE dahlia français de la décennie. Ses larges
ligules rouge feu super intense, gracieusement effilées à
la pointe, ondulent avec grâce, tant aux extrémités
que sur leurs bords. Belle épaisseur, excellente substance, admirable
texture. La floridondité est extrême. La fleur est portée
juste au dessus du feuillage par un pédoncule vigoureux et solide.
Mais surtout, Alex® a hérité d'un de ses parents,
le fameux Bishop
of Llandaff le feuillage noir et très découpé
qui a fait le succès de ce dernier. La brillance du rouge sur la
noirceur aérienne du feuillage en font le point de mire de tout
jardin de dahlias. De plus, la hauteur modérée de la plante
(80 à 90 cm) permet d'éviter le tuteurage.
Anthéa
relève de la même recherche de caractères techniques
spécifiques qu'Alex® : une plante courte qui peut
se passer de tuteur et un feuillage sinon noir, du moins, en l'occurence,
bronzé. La fleur est très attayante : son coloris oange
rougeoyant plus foncé à la base des ligules contrastant
heureusement avec des pointes blanches bien marquées et régulières
suffit à retenir l'attention de l'amateur. Les variétés
ne sont pas légion dans le coloris, toujours encombré par
l'aussi indestructible que franchement dégénéré
Colour Spectacle
(à éviter à tout prix, il n'en existe plus de stock
correct), auquel Anthéa offre une excellente alternative.
La fleur est de belle forme régulière, épaisse et
de bonne substance. Le feuillage, peut-être un peu trop abondant
présente de grandes feuilles bronze. La plante est courte, davantage
qu'Alex® : pas plus de 70/80 cm. Néanmoins, Anthéa
présente quelques défauts : sa floribondité
peut parfois laisser à désirer, ainsi que l'implantation
de la fleur sur le pédoncule. Celle-ci se présente
à plat, ce qui est admissible pour une plante aussi courte, mais
elle branle parfois du chef, ce qui l'est moins. Note **
Très
improssionnate, la fleur de Banshu No Mori ! Par ses dimensions,
certes, mais enfin M. Konishi nous a habitués à ces énormes
décoratifs. Ce qui frappe avant tout, c'est sans doute la couleur,
rare et intensément lumineuse; du mélange intime de rose
foncé et de jaune naît une impression de rose vif ombré,
plein de reliefs inattendus. La forme est hétérodoxe :
les ligules sont étroites, pointues, mais parfaitement aplaties
quoiqu'ondulées de manière harmonieuse. La fleur est épaisse,
drue et de bonne substance. La tige est TRES longue, TRES forte et TRES
droite, vraiment remarquable. La floraison est hâtive et généreuse;
la plante vigoureuse. Seul défaut, mais de taille pour moi :
l'inflorescence laisse trop souvent apparaître en son centre un
dysharmonieux "bouton de culotte" des moins sexy... Note :
**
Celui-ci
a une couleur vraiment unique qui ne peut passer inaperçue : son
fond jaune est marbré de rouge clair. Ce n'est pas un panaché
à proprement parler, car ce ne sont ni des stries, ni des taches,
ni des points rouges sur le jaune. En fait, ce qui est véritablement
unique ce sont les marbrures. L'effet est spectaculaire, harmonieux et
en même temps très doux car chacun des deux coloris est dans
des tons pastels vraiment ravissants. La plante est facile, assez basse
et la floribondité excellente. L'épaisseur de la fleur est
moyenne, mais peut-être aurait-il été plus heureux
de le classer en "fleur de camélia". En tout cas, cela
ne me semble pas rhédibitoire, étant donnée l'originalité
de la variété. Encore un cultivar "exotique" qui
gagnerait à être plus connu. Note : **
Voici
un joli petit décoratif formel, de belle épaisseur, encore
sous la référence de l'obtenteur et proposé en avant-première
par le Conservatoire de la SFD. La fleur est ravissante, de belle épaisseur,
bien formée. Le coloris est rare et toujours recherché jaune
clair, miel à la base des ligules, largement et régulièrement
pointé de blanc. L'ensemble n'est en rien criard, mais plutôt
dans les tons pastels. La plante est très vigoureuse, et atteint
environ 1 m de haut; la floraison hâtive est généreuse
à souhait. Les tiges sont longues et rigides, l'inflorescence est
présentée sous un angle parfait de 45°. Beaucoup de
dahlias jaunes à pointes blanches sont des plantes médiocres
qui ne valent que par la rareté de leur coloris; tel n'est pas
le cas de celui-ci, de très bon aloi. Note : **
Je
ne sais rien de ce dahlia, sauf qu'il nous vient d'Europe orientale. Lors
de l'année d'essai au conservatoire de Flamanville, j'ai été
frappé par l'extrême noirceur du coloris et par l'aspect
particulièrement velouté de sa texture, deux caractères
qui vont souvent ensemble (Cf.
Kenora Macop-b), mais qui sont toujours très spectaculaires
au jardin. Bies est un dentelle atypique, dont la forme est proche
du semi-cactus à l'américaine, voire même du décoratif
informel. Pour tout dire, il est peu lacinié. Mais la plante est
de belle vigueur, bien florifère, moins haute et moins tardive
que Kenora Macop-b à laquelle elle peut présenter
une alternative heureuse pour ceux qui veulent des fleurs dès juillet.
La production de tubercules est moyenne, mais la conservation aisée.
Note : **
Blyton
Softer Gleam est une de ces petites merveilles formelles que seuls
les Anglais savent produire. Moi, je vois plutôt un décoratif
formel de petite taille, mais les britanniques le classent dans la catégorie
des balles, ne chipotons pas, d'autant que depuis qu'ils l'ont modifiée,
nos voisins d'outre-Manche ont une définition de la balle qui leur
est propre... Enfin, bon, c'est rond et c'est beau. Quelle splendeur !
La régularité des ligules est extrême, au point que
l'on se demande s'il est possible de faire mieux. La forme est parfaite,
sphérique en diable. Et la fleur est très grande pour une
balle ! Le coloris orange clair est très typé, subtil et
racé. La tige est longue longue longue... et très rigide.
Très vigoureux et prolifique, Blyton Softer Gleam devrait conquérir
le cur de nombreux amateurs. Note : ***
Je
l'avais remarqué dans le catalogue letton à cause de son
nom qui me paraissait imprononçable (c'est encore pire que ce que
vous avez lu ci-dessus, car le "l" s'écrit avec un cédille,
caractère que mon logiciel de construction de site ne connaît
pas). Depuis qu'il fleurit chez moi, j'ai appris à apprivoiser
cette beauté balte, sinon à dire son nom. Son principal
défaut est un manque d'épaisseur, qui est cependant racheté
par des caractères très intéressants : d'abord,
sa floribondité, intense; Puis ses longues tiges noires, qui contrastent
heureusement avec la couleur des fleurs, qui jaillissent hors d'un feuillage
discret. Enfin et surtout, la forme de ces fleurs, à ligules très
fimbriées bien que très plates, à peine turbinées
est superbe et inhabituelle. Elles arborent une délicate couleur
orange bronzé tendre légèrement éclairé
de jaune à la base. L'ensemble est très typé :
Celazvaigzne ne ressemble à aucun autre cultivar. Sa production
de tubercules n'est cependant pas très abondante. A voir malgré
tout. Note : **
Mrs
Joan Matulick est une charmante vieille dame qui préside The
Dahlia Society Of South Australia. On la croirait droit sortie d'un
cottage anglais où elle passerait son temps à faire du thé
et confectionner des cookies pour ses petits enfants. Mais cette Miss
Marple du dahlia vit dans le bush australien, entre mygales et kangourous,
et révolutionne à ses heures la forme de nos fleurs favorites.
Tant pis pour les cookies. Car que dire de Christie Dove si ce
n'est qu'à côté de lui, tous les autres dahlias étoilés
ont l'air d'ébauches mal dégrossies. Cela vaut en particulier
pour les américains qui sont souvent plus proches du décoratif
que du vénérable ancêtre du type, l'illustre Giraffe.
Bien sûr, Christie Dove manque encore d'épaisseur. Mais que
ses ligules sont magnifiquement turbinées dans le sens contraire
des cactus ! Sa couleur, blanc à l'avers et rose au revers, finissant
blanc à complet épanouissement pourrait être plus
vif, ou plus original. Certes, mais quellle forme ! D'ailleurs, Christie
Dove est le premier de toute une série d'étoilés
"Christie", qui déclineront le concept en différentes
teintes, et dont nous ne manqueront pas de reparler ici. Christie Dove
est un dahlia demi-nain d'environ 70 cm de haut. Il n'est pas nécessaire
de le tuteurer. Il fleurit bien et produit des tubercules en quantité.
Note : ***
Celui-là
est un de mes favoris de l'année. Je l'ai fait venir des USA avec
Christie Dove, et c'est aussi une merveille. J'ai passé
des jours à observer l'épanouissement de la première
fleur sans trop croire ce que je voyais : Cyna Warrior à
des ligules alvéolées, comme les pompons ! Je n'avais jamais
rien vu de tel sur une variété à grandes fleurs.
Néanmoins, le nombre de ligules est celui d'un décoratif;
donc la fleur n'a pas l'aspect serré des pompons ou des balles,
ce qui est heureux car l'inflorescence serait alors trop lourde, bien
que la tige soit longue et très solide. Comme, de surcroît,
le coloris orange saumoné à l'avers, rose pourpré
au revers, est presque aussi étrange que la forme, Cyna Warrior
accroche immanquablement l'il. Imaginez ce gros pompon de plus de
20 cm de diamètre au milieu d'un parterre ! Voilà une variété
à hybrider d'urgence ! Que Les and Viv Connell soient ici remerciés
pour avoir déniché cette rareté britiche, dont je
n'ai jamais vu trace dans aucun catalogue britannique... Note : ***
Ah
lala, qu'est-ce que je n'aime pas quand une variété est
commercialisée sous plusieurs appellations ! Enfin, celle-ci fait
heureusement l'objet d'un dépôt de marque, et c'est donc
sous cette barbare appellation, qui est obligatoirement portée
sur chaque emballage et chaque catalogue, que je vous la présente.
N'hésitons pas : Deldajor® est un de mes dahlias Delbard
préférés. Certes, il a encore le défaut de
beaucoup de créations Delbard depuis trente ou quarante ans : il
a beaucoup de feuilles, trop à mon goût. Mais que cette fleur
est originale ! Son coloris orange vif à base des ligules rouge
est totalement unique sur le marché mondial à ce jour. De
plus, la plante est très courte (environ 80 cm), ce qui lui permet
de croître sans tuteurage. La floraison est très abondante,
et comme toujours chez Delbard, la variété est très
vigoureuse et prolifique. C'est du feu dans votre jardin ! Essayez-le
donc. Note : ***
Excellente
surprise que cette Emilia Vasaryova ! Voilà qui, une fois
encore, nous démontre que les créateurs d'Europe orientale
sont d'un excellent niveau et qu'il faut avoir l'il sur leurs obtentions.
C'est un joli petit décoratif rose dragée, qui vaut tant
pour son coloris que pour sa très grande floribondité. Tout
l'été, ce fut un gros bouquet. La plante est hâtive,
vigoureuse, de belle prestance. La fleur, de forme régulière
et originale à pétales pointus, est bien présentée
au dessus du feuillage. La végétation est puissante. Une
variété qui, sans prétendre révolutionner
le dahlia, ne peut décevoir. Note : **
Le moins que l'on puisse dire de Feu Follet, c'est qu'il "en
jette" ! Son rouge vermillon très très vif et ses revers
d'un jaune doré non moins vif contrastent autant que faire se peut.
Si bien que cette variété a été la seule a
être primée à la fois par le public et par le jury
technique cet été lors du concours international d'Allex.
Comme je vous l'ai dit plus haut, il avait fait 40°C pendant trois
semaines avant le concours, ce qui signiifie que ce brillant coloris résiste
parfaitement à l'insolation la plus extrême et au stress
thermique. Feu Follet a été superbe aussi dans le
jardin conservatoire de la SFD en Cotentin, il donne donc de bons résultats
dans des climats très différents. De plus, la plante, vigoureuse,
est très florifère. Seul défaut : la fleur manque
d'épaisseur. Mais il a tant de qualités que j'ai presque
honte d'attirer l'attention sur ce détail... Note : ***
À ma connaissance, tous les dahlias à fleurs d'anémone
jaunes jusqu'alors au commerce étaient d'un jaune un peu terne,
voire pisseux et pas très top (par exemple le batave Quickstep,
pourtant le moins moche du lot). Gardaïa marque un très
net progrès de ce côté là : son jaune est très
vif et brillant. Son rûcher est ample et bien formé; ses
ligules, en rang simple, sont d'un jaune légèrement plus
soutenu que le rûcher, formant un camaïeu du meilleur aloi;
leur substance ferme et leur texture satinée augmentent l'attrait
de cette variété, de loin la plus excitante des nouvelles
fleurs d'anémones hautes que la société Ernest Turc
a mis sur le marché cette année. D'autant que floribondité
et vigueur sont au rendez-vous, et que, de plus, Gardaïa n'est
pas trop haut (1,20 m), ce qui n'est pas le cas de toute la série.
Pourtant, malgré toutes ces qualités, Gardaïa
a un défaut, un seul, mais qui peut vraiment décevoir :
sa fleur est mal portée par un pédoncule trop faible dans
sa partie supérieure et remue comme une cloche de Pâques
quand on la secoue un peu, ce que font systématiquement les pervers
juges techniques dans toute compétition digne de ce nom, afin,
justement, de déceler ce défaut. Je ne vous dis pas ce qui
se passe quand il y a grand vent... Ding, dong, ding, dong.... Note : **
Quand
j'avais vu la photo sur le site de son obtenteur, je m'étais (intérieurement)
gratté la gorge avec perplexité : "hum, hum"
(c'est la transcription du grattement intérieur et perplexe) "est-il
possible que cette fleur soit d'un mélange de pourpre et d'argent
aussi rare que subtil, ou n'est-ce qu'un cliché malignement photoshopé
pour séduire le client crédule ?" ... "Je ne vois
qu'un seul moyen de le savoir : l'acheter." C'est ainsi que
je pris le risque de devenir client crédule. Heureusement, je ne
tombai pas dans cette cruelle extrémité, car la fleur correspondait
parfaitement à sa photo. Superbe. La plante est assez courte :
1 m/1,10 m, et sa mise à fleur, sans être tardive, n'est
pas non plus précoce. Cette fleur, immense, très bien formée,
très fournie est vraiment typée, tant par son épaisseur,
sa forme, que par la finesse de son coloris. La tige est longue, assez
fine, mais robuste, portant l'inflorescence juste au-dessus du feuillage
(c'est très en vogue, mais je préfère quand elle
s'en dégage davantage). C'est une belle variété vigoureuse
et florifère qui semble, de surcroît, produire nombre de
tubercules dodus. Elle offre aux addicts des très grands semi-cactus
pourpres une alternative à l'infâme avorton capricieux qu'est
Rév. P. Holian
et auquel il y a malheureusement peu de subsituts possibles. Ce n'est
pas là son moindre mérite. Note : ***
Ah
le bel étoilé ! Pas la perfection formelle de Christie
Dove, certes, mais une profusion de fleurs très épaisses
au chaud coloris orange à revers rouges. Permettez-moi d'insister
sur l'épaisseur : trop souvent les étoilés ressemblent
à des parapluies; peu de rangs de ligules et une épaisseur
apparente en trompe l'il, due à l'aspect convexe de ces pétales.
Tel n'est pas le cas ici : les ligules sont aussi abondantes qu'opulentes.
Les tiges sont sombres, longues et solides. La plante, très vigoureuse,
est facile à mener, bien qu'un peu haute (1,40 m au moins) et manque
peut-être un peu d'ampleur au jardin. En tous cas, Hapet Stellar
est idéal pour la fleur coupée où l'originalité
de sa forme et la brillance de son coloris font merveille. Du point de
vue de la forme, justement, Hapet Stellar présente des ligules
bien turbinées et légèrement récurvées,
donnant à l'inflorescence un aspect tournoyant qui n'est pas sans
rappeler les cactus incurvés. La substance est un peu "légère"
à mon goût (ce qui rend les ligules fragiles, comme on peut
le voir sur la photo), mais la texture, à la fois brillante et
satinée, est superbe. Hapet Stellar supporte bien la chaleur, un
peu moins la pluie, mais pas du tout le vent. Évitez-le si votre
jardin est sur l'île de Sein, mais ailleurs, vous serez comblé.
Note : ***
Qui
pourrait ne pas être intrigué par cette belle inconnue ?
Je ne sais rien ni du dahlia, ni de la belle Helena qu'il honore. Mais
avouez que le dahlia a du chien ! Ils sont rares, les vrais cactus,
aux ligules fines comme des aiguilles ! Et justement, celui-ci en
est un, particulièrement réussi de surcroît. C'est
une sorte de pelote d'épingles (qui ne pique pas !) dont la
couleur est tout aussi attrayante que la forme : un subtil et progressif
dégradé qui va du rouge fanal vif aux pointes au jaune canari
doré au centre en pasant par toute la gamme des oranges. Un coloris
plus abouti que celui de ses concurrents tel le belge Roger
Geselle. L'épaisseur est un peu juste, mais les vrais cactus
ne sont jamais très épais. La plante est de belle vigueur,
même si , me semble-t-il, vous ne risquez guère le tour de
reins en arrachant sa souche, plutôt chiche, la mauvaise saison
venue. Mais même sur ce point, Roger Geselle est encore pire !
Malgré tout, si vous avez des loisirs, vous pouvez toujours essayer
de marier Roger et Helena, sûr que vous obtiendrez plein de petits
cactus flamme; du moins si vous ne craignez pas de procéder à
une union incestueuse, car'il ya quand même fort à parier
qu'Helena a du sang de Roger dans les veines. ...Si j'ose dire. Note :**
Les
fleurs sont comme les gens : certaines sont photogéniques,
d'autres pas. À n'en pas douter, Higgo Wonder fait partie
de la première catégorie. En la voyant sur le catalogue
de Les & Viv Connell, je me suis mis à baver. Le choc !
Que la bête semblait splendide, toute emmaillotée de ses
propres fanfreluches ! Et le coloris, pourpre aux pointes, s'éclaircissant
vers le centre jusqu'au blanc rosé en passant par tout l'éventail
des roses, n'était-ce pas une pure merveille ? La première
fleur s'épanouissant, je remarquai avec enthousiasme que la photo
semblait avoir dit vrai : non seulement forme et couleur étaient
au rendez-vous, mais en plus la substance était vraiment très
belle, craquante et ferme, tandis que la texture satinée me laissait
sans voix. Hélas, cent fois hélas, la merveille montra vite
ses limites à plein épanouissement : ELLE CREUSE !
Eh oui, un inopportun centre jaune plein de pollen qu'on aurait préféré
ne voir apparaître qu'en octobre se montra dès la première
fleur et ne cessa de s'aggrandir tout au long de la saison : de moins
en moins de ligules, de plus en plus de fleurons supposés fertiles
qui s'avérèrent d'ailleurs ne l'être que difficilement.
Par cette sévère déception s'achève ce qui
aurait pu être un coup de foudre, LE coup de foudre de 2009 !
Vite, passons à autre chose... Note *
Hollyhill Flamingo lui aussi m'avait emballé sur photo dans
le même catalogue. Curieusement, j'étais plus méfiant
envers le coloris annoncé par le vendeur que vis-à-vis des
qualitées par lui vantées de Higgo Wonder :
un rose corail flashy uni, presque fluo, était-ce vraiment possible ?
Je demeurai circonspect. Dès la sortie de terre, heureuse surprise :
la plante se montra immédiatement très vigoureuse en développant
une végétation puissante. Cette première bonne surprise
s'avéra vite ne pas être la dernière, car l'épanouissement
de la première fleur fut un véritable enchantement. Eh bien
si, la couleur était comme annoncée, exceptionnellement
vive, parfaitement uniforme et résista même très bien
au soleil (du moins celui de Normandie), ce qui est vraiment rarissime
pour un corail vif. La photo ne rend pas l'intensité de la couleur,
la cellule a dû en être éblouie ! Ce coloris ne
peut être comparé qu'à celui de Nepal,
mais la fleur, bien que de forme moins parfaite, est beaucoup plus grande.
Et surtout, substance et texture sont vraiment magnifiques, unissant l'épaisseur
de l'une au moiré de l'autre. Sans compter la vigueur, que Nepal
est loin de partager. Dans tout mon massif, on n'a vu cet été
que cet Hollyhill Flamingo qui éteignait de ses mille feux
tous les malheureux autres roses que j'avais eu la mauvaise idée
de mettre auprès de lui ! C'était vraiment le point
de mire du jardin. Une merveille à posséder absolument.
Note :***
Un
semi-cactus rose à centre blanc ? Vraiment, ce n'est guère
original ! Et pourtant, c'est une merveille. Portez immédiatement
à la déchetterie tous les autres semi-cactus roses à
centre blanc que vous pouvez avoir et acquérez celui-là !
Vite ! Ça n'avait pourtant pas très bien commencé.
J'avais commandé deux tubercules chez deux producteurs différents,
et j'ai reçu deux minuscules patates. J'en ai conclu que la variété
ne devait pas faire de grosses souches. Pourtant, nos deux bébés
ont vite poussé, avec une vigueur qui ne manqua pas de m'étonner.
Et la floraison fut magnifique. La perfection formelle de Hollyhill
Quintessence est déjà en soi un pur ravissement. La
couleur est très subtile : les ligules s'ouvrent blanches,
pour se colorer progressivement en rose pur et vif sous l'action de la
lumière. La floribondité est réellement exceptionnelle.
Les tiges sont longues et fermes tandis que la plante ne dépasse
guère 1,20 m. La substance est toute crissante, et la texture est
satinée à souhait. Quant à la récolte de patates,
elle s'est avérée très normale, contrairement à
mes craintes du printemps. Une merveille, vous dis-je ! Note :***
Je m'aperçois que je ne vous ai jamais parlé de John
Bramlett. Réparons vite cet oubli, car cette variété
ne ressemble à aucune autre. Par sa forme, d'abord, très
spéciale : bien que très régulière (c'est
un décoratif formel), les ligules, nombreuses, sont étroites,
en cuiller et pointues à leur extrémité. Unique et
joli. Autre spécificité de John Bramlett : sa
couleur. C'est un vrai pourpre de Tyr à reflets violets, vif et
lumineux. Les revers plus clairs sont bien visibles grâce à
la forme en cuiller. Quand on sait à quel point les dahlias pourpres
à grande fleur sont rares, celui-là me paraît incontournable.
Malgré les apparences (les ligules semblent un peu chiffonées),
la substance est excellente, ferme et craquante, tandis que l'épaisseur
de la fleur est parfaite. La plante est de bonne vigueur, très
florifère et de floraison hâtive. Seul point noir à
ce tableau : il n'est pas facile de se procurer John Bramlett,
car l'obtenteur américain n'expédie pas vers l'Europe. Cette
difficulté est en passe d'être contournée, car la
variété est en multiplication au conservatoire de la SFD.
Note :***
Si
j'attire votre attention sur un cultivar de 1966, vous imaginez bien que
ce n'est pas pour vous en vanter la nouveauté ! C'est d'abord
parce que ce Jours de France a marqué son époque.
Distribué par l'ensemble des professionnels français producteurs
de dahlias (qui étaient nombreux en ces temps lointains), il a
hanté tous les catalogues, toutes les graineteries et même
les premières jardineries de la seconde moitié des années
soixante et des années soixante-dix du siècle dernier. La
variété choisie pour ce coup publicitaire était un
bon choix, car c'est un cultivar qui était et qui demeure extrêmement
vigoureux et prolifique, de culture aisée en tous climats. La floribondité
est extrême. Le rouge vif orangé baptisé "rouge
fanal" était aussi très nouveau à l'époque,
et correspondait à un changement des goûts du public (c'est
l'époque de la rose orange vermillon "Super Star"). En
dahlias, on n'en était alors qu'au "rouge sang", plus
soutenu et moins claquant (par exemple, le fameux Bacchanal).
Mais après Jours de France et son succès commercial,
il a fallu attendre plusieurs décennies avant de voir revenir des
nouveautés rouge sang tandis que se multipliaient les rouges fanal
et vermillon.
J'allais écrire de nouveau "encore une variété
qui ne ressemble à aucune autre "... Enfin, si, finalement
Juul a un petit quelque chose de Deldajor® : un coloris
"mélange foncé" à pointes plus claires.
Et je vous prie de croire que Juul dans un massif, ça se
remarque. Le centre est rouge sang de buf, largement éclairci
aux extrémités en un rose bronzé étrange,
à moins que ce ne soit un rose foncé ambré, difficile
à décrire. Mais en plus, la forme des fleurs est très
remarquable, puisque les ligules s'enroulent sur elles-mêmes aux
pointes donnant un aspect bouclé insolite à la fleur. Et
comme les revers sont clairs, on les voit bien dans les boucles. C'est
beau, original, très florifère et d'une végétation
puissante. Juul a été obtenu par Yoann Beaumont, l'actuel
trésorier de la SFD, qui nous avait habitués à des
créations panachées. Voilà un bien heureux moyen
d'élargir la gamme de ses hybridations. D'ailleurs, il en a plein
d'autres tout aussi excitantes en stock. À suivre, donc. Note *** Souvent
les variétés des pays d'Europe orientale manquent d'originalité,
même si les caractéristiques techniques sont excellentes.
Mais le moins que l'on puisse dire de ce Kumir, c'est qu'il est
original. Sa forme est très proche d'un semi-cactus, mais les ligules
ne sont turbinées qu'en fin de vie, sur le pourtour de l'inflorescence.
La majorité d'entre elles sont totalement plates, mais très
étroites. C'est hétérodoxe et ça doit faire
frémir les puristes, mais c'est joli comme tout. Mais surtout,
le point fort de Kumir, c'est sa couleur : imaginez un rouge
sang vif ombré d'acajou, ce qui est déjà en soi fort
intéressant. Mais de plus, le pigment n'est pas régulièrement
réparti sur toute la ligule et forme des zones plus ou moins soutenues
ou plus ou moins claires. Un camaïeu de rouges acajou, avouez que
ce n'est pas banal ! La plante semble très vigoureuse et bien
prolifique. Seul défaut majeur : la fleur manque d'épaisseur
à mon goût. Mais rien que sa couleur mérite qu'on
l'essaie ! Note ** Lupin
Dixie est rentré d'in vitro ! Bonne nouvelle car cette variété
n'était plus disponible nulle part en bon état sanitaire.
Et pourtant, selon moi, elle reste la meilleure des créations de
Willard Morin, et aussi une des plus connues. La fleur est d'un rose foncé
très vif, presque rose tyrien, qui tient relativement bien au soleil,
même fort. Elle est très épaisse et de très
belle forme, très classique. La floraison est extrêmement
abondante, hâtive et soutenue jusqu'au gel. La végétation
est exubérante, bien que la plante soit courte (90 cm); prévoyez
donc de l'espace à la plantation entre chaque tubercule !
La variété est très prolifique et de culture vraiment
facile. Son seul défaut à mon goût est son feuillage,
qui ressemble à s'y tromper à celui, pourtant très
caractéristique d'April Dawn (un ascendant direct ?).
Je n'aime pas ce feuillage, mais d'autres aiment; et comme il n'y a pas
de critères pour juger un feuillage de dahlias, chacun juge selon
son goût... Note : ***
Maria K. Meggos n'est pas une variété facile. C'est
le genre "je plante deux tubercules, j'en récolte trois".
Au moins, cette variété n'encombrera pas votre cave. L'intérêt
de Maria K. Meggos est ailleurs : c'est la seule alternative
que je connaisse à Normandy
Copper Glow. ...Et alors, me direz-vous ? Qu'a donc ce Normandy
Copper Glow pour vous exciter ainsi ? Eh bien, c'est un magnifique
cactus orange clair qu'on ne trouve malheureusement plus en Amérique
qu'en mauvais état sanitaire. Et nos efforts pour lui refaire une
santé in vitro n'ont malheureusement pas abouti (ça ne marche
pas toujours !). Maria K. Meggos lui ressemble comme une sur,
à peine ses ligules sont-elles un peu plus larges à la base,
d'où son classement, à mon avis exagéré, en
semi-cactus. La couleur est exactement la même, rare et subtile.
Substance et texture sont aussi les mêmes, ainsi que ces petits
sillons dans la longueur de chaque ligule, qui sont très typés
et donnent tant à une variété qu'à l'autre
une grande partie de leur charme. Et de plus, Maria K. Meggos est
en bon état sanitaire ! Certes, il ne fait pas de patates,
ou si peu; mais Normandy Copper Glow non plus, alors... Note :
**
Je
ne vous parle pas souvent de dahlias nains, à plus forte raison
de simples mignons. En fait, c'est que ce type de dahlias, bien que très
apprécié des collectivités et représentant
un gros marché, ne fait pas l'objet d'une créativité
forcenée. Ou plutôt, pour être plus précis,
les hybrideurs nous proposent de très nombreuses nouveautés
prétendument révolutionnaires. En fait, ce sont presque
toujours des nains à fleurs doubles ou de pivoine, en général
franchement moches voire même repoussants pour certains, et techniquement
fort médiocres, ...donc À FUIR ! Ce n'est heureusement
pas le cas de ce Marzenka, dont l'intérêt tient d'abord à
sa couleur, rare s'il en est, puisque c'est un simple mignon rouge à
pointes rose vif. Il ne passe pas inaperçu, je vous assure !
Techniquement, c'est très correct : la fleur est régulière,
même si, comme sur la photo, elle a parfois une ligule de trop;
la plante est hâtive, très florifère et bien "poussante",
comme on dit chez les pros. Deux défauts cependant : une tendance,
comme souvent chez les dahlias nains, à avoir du mal à tenir
jusqu'en fin de saison, même en ôtant soigneusement les fleurs
fanées; et aussi une regrettable propension à choper l'oïdium,
ce qui ne fait pas de très jolies bordures... Mais le coloris rachète
tout ! il a d'ailleurs été primé lors du concours
international de la SFD à Allex (Drôme) cet été.
Note :**
J'aime
beaucoup les créations Mingus. Ce sont les variétés
américaines les plus vigoureuses. Mingus Michael A. ne fait
pas exception : quelle puissance de végétation !
Quelle production de tubercules ! Et de plus voilà un superbe
panaché bien épais, à la belle texture et à
la superbe substance. Et bien florifère de surcroit. N'en jetez
plus ! Seule petite ombre au tableau, mais ce n'est encore qu'une
supposition qui ne s'est pas manifestée dans mon stock : c'est
un panaché TRÈS panaché, avec de très nombreuses
stries pourpres sur un fond blanc réduit au minimum. Or, ce genre
de panachés a tendance à sporter vite fait en pourpre uni.
À suivre attentivement. Note : ***
Je
n'ai aucune idée de qui peut bien être la Nadia Ruth à
qui est dédiée cette variété. Je sais seulement
qu'elle est bien honorée. C'est un cultivar magnifique. Le plus
intéressant est la couleur, rose très pâle nuancé
de blanc. Cette couleur, c'est tout ou rien : ou bien c'est raté
et c'est fadasse en diable ou bien c'est réussi et c'est délicat
et subtil. Nous sommes de toute évidence en présence de
la seconde éventualité. De plus, les laciniations franches
et profondes mettent bien en valeur la régularité de la
fleur. Et surtout, la substance hyper épaisse et la texture presque
cireuse font de Nadia Ruth une sorte de confiserie sucrée et glacée.
Mmmmmm !! On en mangerait ! Sucre glace ou pâte d'amande ?
La fleur est bien portée par un pédoncule fort et long.
La végétation, sans être exubérante, est satisfaisante.
J'adore !!! Note : ***
Classé
en pourpre par les américains, cette fleur est plutôt rose
lilas. Outre atlantique, on a tendance à appeler pourpre un peu
n'importe quoi... Bon, ceci étant dit, voila une magnifique fleur
d'orchidée, techniquement parfaite et dans un coloris où
nous n'avions pas grand chose de correct. Northwest Brian D. est
un massif de fleurs permanent. J'ai rarement vu une variété
aussi florifère. De plus, la mise à fleur est très
rapide et c'est un des premiers dahlias à fleurir. Malheureusement,
ces deux caractéristiques positives en impliquent généralement
une autre plus négative : la floraison ne dure pas jusqu'au
gel, car la plante est épuisée bien avant, même en
lui ôtant toutes ses fleurs fanées. Et c'est bien le cas
ici, hélas. Pour y remédier, essayez d'éboutonner
largement; mais alors vous aurez moins de fleurs épanouies en même
temps. Il faut choisir ! Malgré ce défaut, Northwest
Brian D. demeure un excellent cultivar, vigoureux, solide et original.
Les amateurs de fleurs d'orchidée en seront immanquablement enchantés.
Note : *** Voilà
encore une variété venue de l'est et dont nous ne savons
rien. Référencé nulle part, ce cultivar d'exception
pourrait bien échapper à son producteur le jour où
les commerciaux hollandais vont le découvrir ! Olga,
c'est un tourbillon rose corail, très brillant et du plus bel effet.
Rien de comparable sur le marché. Bien supérieur à
tous les Alfred Grille
du monde et autres Stars
bataves, et même au Bird Nest
américain, un peu difficile de culture, il faut bien l'avouer.
Dans cette plante, tout est parfait : la fleur possède une
épaisseur certaine, chose rare en Europe, surtout à l'est.
La forme incurvée tournoyante est parfaite. Les ligules sont à
la fois larges et récurvées, une vraie splendeur. Quant
à la substance, elle est ferme et crissante. La texture, de même
qualité, est satinée à souhait, presque veloutée,
ce qui est exceptionnel dans ce coloris.La plante est vigoureuse, hâtive,
très florifère et fort prolifique. Les tiges sont longues
et solides, permettant l'usage en fleur coupée, même sans
éboutonner. En d'autres termes, c'est une variété
qui ne peut décevoir personne, même le néophyte qui
ne sait rien de la culture du dahlia. Je crois que je vais m'en faire
tout un massif ! Note : ****
Peach Delight est une véritable perfection formelle. C'est
une sorte d'archétype du semi-cactus, dont la photo pourra longtemps
servir à illustrer ce type de dahlias. La couleur est très
intéressante : rose pêche très tendre, légèrement
orangé; il n'y a pas grand chose de comparable sur le marché.
Les tiges sont fortes et rigides, longues juste comme il faut. D'ailleurs,
voilà une expression qui caractérise bien la variété :
"juste comme il faut". Mais pas davantage. Floribondité,
vigueur, production de tubercules, tout ça est "juste comme
il faut", mais pas plus. Dommage, car c'est techniquement parfait.
Il manque juste le petit quelque chose qui fait d'un bon cultivar une
plante d'exception. Note : **
On
a quelquefois de bonnes surprises : j'avais perdu mon Pipsqueak.
Et voilà qu'un petit pot-root issu d'une bouture de l'an dernier,
qui avait perdu son étiquette, s'est avéré être
une bouture de sauvegarde de ce même Pipsqueak. Chic alors !
D'autant que cette création de la famille Gitts, les rois incontestés
de la collerette (les obtenteurs du célèbre Pooh),
se montre digne de ses créateurs. La fleur est un modèle
formel de dahlia à collerette, avec ses huit ligules périphériques
bien régulières et ses magnifiques pétaloïdes
larges, réguliers et parfaitement plans. Difficile de faire mieux,
vraiment. Mais les Gitts ne s'arrêtent pas là, puisque l'ensemble
est d'un coloris exceptionnel, entre le rose foncé et le pourpre,
les pétaloïdes étant légèrement plus
clairs et marqués de blanc, formant un merveilleux ton sur ton.
La texture est brillante, les tiges longues et rigides. Belle végétation.
Superbe ! Note : ****
Il y a longtemps que j'avais envie de voir ce Podmoskovje, un des
plus fameux dahlias Suhanov. Et ce d'autant que question dentelles rouges,
on n'est pas très gâté... La plante s'est montrée
très poussante, à floraison hâtive. Malheureusement,
comme beaucoup de dahlias dentelles sans ascendant de semis Higgo, les
laciniations ne se sont pas montrées dès le début
de la floraison. Il a fallu attendre quelques longues semaines. Ce n'est
donc pas encore le dentelle rouge idéal. Poutant, Podmoskovje
a pour lui une grande vigueur, une bonne production de tubercules, et
une floribondité exemplaire, tous caractères que n'ont pas
les rares dentelles rouges issus de semis Higgo, hélas. Nous sommes
donc toujours contraints à ce choix déchirant : ou
un dentelle rouge parfait, mais de culture quasi impossible, ou un dentelle
moins parfait, mais une plante de culture facile, comme Podmoskovje.
À chacun ses priorités, je ne trancherai pas... Note :
**
À
voir la photo dans le catalogue de Swan island dahlias, on bave. Le coloris
n'est pas courant : blanc pointé rose fluo ! En fait, Sugarlips
m'a déçu sur certains points, tandis qu'il m'a agréablement
surpris sur d'autres. Commençons par le positif. D'abord, la vigueur.
Incontestablement, cette variété est une des plus vigoureuse
que je connaisse. C'est dire, car, sans me vanter, j'en connais un paquet !
C'est aussi une des plus prolifiques que je connaisse. C'est dire , (bis
repetita) ! Enfin, c'est une des plus florifère que je
connaisse. C'est dire, (et de trois) ! Mais à côté
de ces qualités exceptionnelles, la variété présente
aussi quelques faiblesses graves : d'abord, le rose fluo des pointes
supporte mal le soleil, mais surtout la fleur manque cruellement d'épaisseur
tandis que sa forme est pour le moins hétérodoxe, pour être
gentil (toutes les ligules ne sont pas laciniées !). En somme,
ce n'est pas un des meilleurs dahlias Gitts, mais c'est une bonne plante
de jardin et pour faire des bouquets à foison. Note : **
Madlyn
Geisert (l'obtentrice de tous les Tioga, mais aussi de Zorro,
Bill Holmberg et
Aloha, entre autres) est décédée
depuis plusieurs années et son fonds de commece n'a pas été
repris. Du coup, retrouver une de ses dernières créations,
une de celles qui n'avaient pas eu le temps d'être largement disséminées
avant sa mort, relève de la prouesse. On ne peut que féliciter
les époux Clack de la performance. D'autant que le nom évoque
une pâtisserie bien crémeuse (vous avez compris que je suis
très sucre) et qu'on a envie de voir à quoi ça ressemble.
Eh bien, je suis un peu déçu. Ce n'est pas le plus grand
des Geisert. Je trouve que la fleur manque un peu de ligules, même
si celles qui sont là sont belles, bien laciniées et fermes
de substance. Je trouve aussi que le coloris n'est pas assez franc :
le rose est un peu grisaillant et se mélange un peu trop au jaune
du centre. Je trouve encore que la fleur ne sort pas tout à fait
assez du feuillage à mon goût. Admettons quand même
que la plante est vigoureuse. Mais je ne traverserais pas l'atlantique
à la rame pour aller en chercher aux USA... Note : **
L'Ukraine
n'est pas un pays très riche en créations variétales;
aussi étais-je très curieux de voir deux cultivars ukrainiens
que j'avais fini par me procurer. L'un d'eux, nommé (préparez
vous !) Osin V Sfiivci ne m'a pas semblé présenter
d'autre intérêt que d'être ukrainien. Le second, par
contre, m'a paru digne d'être testé sérieusement,
car c'est une amélioration intéressante du fameux Fascination,
S, DP, à feuillage pourpre. En fait, Verechnij Kijev, c'est
Fascination,
mais avec davantage de ligules. Et force est de constater qu'hormis
un obtenteur ukrainien de moi inconnu, personne ne l'avait fait jusqu'à
maintenant. Si vous être accro aux fleurs de pivoine, ou si Fascination
est votre dahlia préféré, essayez donc ce bel
oriental. Par contre, si vous êtes branché par les fleurs
techniquement parfaites, évitez, vous risqueriez la déception.
En effet, Verechnij Kijev est très moyen de ce point de
vue. Exotique. Note : **
Quel
nom curieux ! Je dois dire que j'ai été surpris par ce Viraj.
Quelle vigueur ! Quelle floribondité ! La fleur, petite
(13 cm) est épaisse et d'un claquant jaune à larges pointes
rouges. Elle est bien présentée sur une longue tige fine
et très rigide. La floraison est très hâtive et dès
le début juillet (en Cotentin) la plante se couvre de fleurs. Un
vrai brasier dans le jardin. Ce qui est vraiment exceptionnel, c'est que
cette floraison intense n'est arrêtée que par les premières
gelées. Jusqu'en novembre, c'est un gros bouquet. La plante possède
une végétation aussi exubérante que sa floribondité.
Comme, de plus, elle est assez haute (au moins 1,40 m), il faut absolument
la tuteurer. Mais quelle belle variété ! En plus, elle
produit de nombreux tubercules bien dodus et se bouture avec une facilité
déconcertante. Achetez-en une fois, et vous aurez vite de quoi
en remplir votre jardin ! Note : ***
Je
n'ai aucune information sur ce Windmill. Mais ce "Moulin à
vent" provient probablement des Pays-Bas, comme son nom semble l'indiquer.
Et en fait, j'avoue l'avoir acquis auprès d'un vendeur par correspondance
néerlandais. J'étais curieux de voir une fleur d'orchidée
bicolore, je n'en connaissais aucune. L'expérience m'a appris deux
choses :
Ah
que voici une bonne surprise ! Je m'attendais à voir fleurir
un banal semi-cactus orange et voilà qu'il m'est arrivé
une petite merveille. La fleur, grande, presque de taille A, est d'une
épaisseur magnifique. Sa couleur, un orange légèrement
bronzé, à la fois vif et doux est remarquable et très
original. Mais, le meilleur de Woodland's Wildthing, c'est sa forme,
extraordinaire : les ligules, régulières, sont bouclées
à leur extémité; une sorte de petite virgule ou d'accroche-cur.
Étonnant et beau. La plante est vigoureuse, de bonne et honnête
floribondité. Les tiges sont très solides, un peu courtes
malheureusement, mais sans pour autant cacher les fleurs dans les feuilles.
Je dois dire que j'aime beaucoup cette variété et que je
vais lui conserver une petite place dans mon terrain pour 2010. Et vous ?
Note : ***
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