J'ai essayé en 2010-2011
suivi de "Je n'ai pas encore essayé, mais j'ai déjà vu en 2011"

Mis à jour le 30 décembre 2011

L'âge de la retraite étant (enfin) arrivé, j'ai migré en avril 2010 vers des cieux plus cléments dans le sud-ouest de la France. Enfin délivré d'une présence urbaine obligatoire, je peux maintenant me consacrer à mon jardin autant que je le souhaite, et plus seulement dans les périodes de temps libre. Mais comme vous pouvez l'imaginer, quand on déménage, il y a plus pressé que le jardin. J'ai donc planté bien tard. Par ailleurs, je ne savais rien du climat ni du sol de mon nouveau domaine; une saison n'était pas trop pour les maîtriser quelque peu. En conséquence, 2010 fut une sorte de "saison pour rien", même si j'ai obtenu de belles fleurs. Mais je ne me suis pas senti autorisé à porter un jugement sur des variétés qui ne m'ont pas donné toute satisfaction : s'agissait-il d'un mauvais cultivar ou d'une contre-performance ponctuelle liée à mon ignorance des conditions locales ? Revenir en seconde année, en 2011, s'imposait. Voilà pourquoi il n'y a pas eu de rubrique "j'ai essayé en 2010" l'an dernier.
Quant à 2011, je peux en tirer au moins deux leçons : d'abord, un printemps chaud et sec (30°C dès avril et pratiquement pas de précipitations entre mai et la mi-juillet) ne nuit pas à la qualité de la floraison : j'ai eu des fleurs merveilleuses très tôt. Ensuite, je ne sais pas encore maîtriser la survenue de températures très élevées : trois jours entre 39,5°C et 39,9°C dans la seconde quinzaine d'août on suffit à mettre un terme à une floraison de qualité, l'arrosage ne suffisant pas à reduire suffisamment le stress des plantes.
Enfin, même au sud de la Loire, l'arthrose reste l'arthrose, aussi ai-je décidé de limiter un peu ma culture. Pas assez pourtant au gré de mes proches : il est vrai que je cultive encore plus de deux cents variétés (et même 310 cette année... Aïe, mes genoux !)
Rappel : mes élucubrations des années passées restent en ligne; voyez ici 2000, 2001, 2002, 2003, 2004-2005,
2006, 2007, 2008, 2009
Et n'oubliez pas que nous utilisons à présent la classification américaine. Voyez ici la conversion vers la vieille classification française.

 

 

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A C Dark Horse (Greenway, États-Unis, 2009), AA (Ø mesuré 26 cm), SC, PR

On ne voit pas un nouveau semi-cactus de taille AA tous les matins. Et celui-là m'a paru incontournable étant donnée sa couleur : pourpre. Dans ce créneau, il y a une grande carence de cultivars. Je n'écris même pas "carence de cultivars valables", mais "carence de cultivars", tout court. Au point que je me suis longtemps coltiné avec l'impossible Rev. P. Holian, quasiment seul en lice, malgré ses tiges trop faibles, sa végétation médiocre et sa mauvaise tubérisation, comme je vous l'ai déjà dit par le passé. Donc, au vu de A C Dark Horse dans le catalogue de Les and Viv Connell, je me suis précipité. Eh bien, excellente idée ! Car non seulement ce cultivar semble tout ce qu'il y a de plus aisé à cultiver, mais ses fleurs font bien la dimension annoncée. Elles sont nombreuses ! Leur forme est parfaite, la tige solide et longue. La couleur est exquise, pourpre très pur à revers blancs, visibles aux pointes mais surtout dans le cœur de l'inflorescence, tout blanc (c'est le revers des ligules non encore épanouies), qui contraste heureusement avec le reste de la fleur et égaie un coloris qui aurait pu être un peu triste, comme tous les pourpres. La plante est courte (pas plus d'1 m), mais bien proportionnée, avec un beau feuillage bien sain. Je le préfère finalement à Grand Finale, duquel il me semble plus difficile d'obtenir une production soutenue de belles fleurs. Quant à la capacité de tuberisation, elle s'avère très correcte.
Note :***
Producteur : Les & Viv Connell

 

Abracadabra (1969), B (Ø mesuré 19 cm), ID, PR

Un ancêtre, une rareté ! Nous aurions pu laisser Abracadabra au jardin conservatoire de Flamanville. Mais lorsque je l'y ai vu en 2010, j'ai décidé d'en emporter une petite patate à la maison. C'est une habitude de sauvegarde en ce qui concerne les variétés très rares et que nous avons eu beaucoup de mal à nous procurer; on double ainsi la chance de les conserver sans dommage. Quelquefois, je l'avoue, je me dévoue ! Mais là, pas du tout : cette variété est un enchantement par sa couleur très inhabituelle : pourpre soutenu s'éclaircissant sur tout le pourtour de chaque ligule ! Je n'avais jamais rien vu de tel. De plus, le revers est de la même couleur que ce pourtour éclairci, renforçant l'effet ton sur ton. La plante est vigoureuse et florifère. Ses tiges sont excellentes, mais la fleur marque quand même son âge, car elle manque d'épaisseur. Ceci étant dit, c'est une très belle variété de jardin, spectaculaire et sans histoire, que je vous conseille.
Note :**
Producteur : Jan's Country Garden; Conservatoire de la SFD

 

Advance (Simon, États-Unis, 1990) AA (Ø mesuré 27 cm), ID, LB (Y/PK)

On ne peut certes pas dire que la brillance du coloris soit l'atout majeur de cette variété : elle est d'un jaune clair presque uniforme suffusé ici et là de rose orangé, d'autant plus orangé qu'il fait chaud et sec. Son intérêt est ailleurs. D'abord, la taille des fleurs, bien sûr, toujours recherchée. Mais se sont aussi les qualités intrinsèques de la plante, qui sont grandes : vigueur exceptionnelle, excellente tubérisation, tiges parfaites. La floraison est très abondante, en particulier pour une fleur de ce diamètre, et les fleurs sont très épaisses, bien formées et bien présentées sur de longues et fortes tiges, "à la Simon", si je puis écrire. Petit bémol sur la texture, qui est assez terne. En somme, c'est une variété idéale si l'on en aime le coloris et la texture...
Note :***
Producteur : Ferncliff Gardens

 

Alice May (Vandament, Canada, 2001), B (Ø mesuré 17 cm), LC, LB (Y/PK)

"Encore un dentelle jaune à pointes roses !", allez-vous dire. Je vous entends d'ici ! Certes, mais s'il m'a fait craquer, c'est non seulement qu'il est des plus jolis, mais aussi que ses couleurs ne sont pas disposées de manière habituelle. Pour aller vite, l'avers des ligules est jaune crème, tandis que le revers en est rose soutenu, visible aux pointes et au centre de la fleur. L'ensemble donne un aspect pastel très doux et délicat. La fleur est épaisse à souhait, les ligules nombreuses de belle substance et de texture satinée. La plante est hâtive, bien florifère. Très supérieur à bon nombre de dentelles roses et jaunes, parfois à la limite de l'acceptable en matière de forme (je pense à Pinelands Pal, par exemple), cette variété mériterait d'être un peu moins confidentielle et un peu moins difficile à se procurer, comme d'ailleurs beaucoup de dahlias dentelles de Jack Vandament, en général excellents.
Note ***
Producteur : Jan's Country Garden

 

Bella S. (Strunz, États-Unis, 1995) AA (Ø mesuré 26 cm), ID, LB (L/W)

Bella S. était l'une des rares variétés à très grandes fleurs que je n'avais jamais essayée. Je l'avais vue une fois, il y a très longtemps, dans une exposition, et je n'avais pas été réellement convaincu. En fait, je n'aimais pas sa forme, décidément trop intermédiaire entre de décoratif informel et le semi-cactus. Et puis, le temps passant et l'expérience venant avec lui, je me suis dit que je me montrais mauvais juge : ce n'était qu'une question de goût personnel et non de valeur intinsèque du cultivar. Aussi, j'ai acquis l'an dernier Bella S. non sans une certaine mauvaise conscience. Et en fait, j'avais plutôt perdu de nombreuses années pendant lesquelles j'aurais pu profiter d'une variété magnifique ! La plante est d'une vigueur exceptionnelle, d'une floribondité rare chez un AA, et produit de nombreux tubercules de conservation aisée. Quant à la fleur elle-même, je dois avouer que je suis complètement revenu sur ma première impression : la forme est élégante, la substance magnifique, très ferme, les tiges en béton. Le coloris lilas clair laqué de blanc est peu courant chez les très grandes fleurs. On pourrait comparer ce cultivar à Sir Alfred Ramsey, son principal rival : si la fleur de ce dernier est plus grande, la floraison de Bella S. est beaucoup plus généreuse, et la plante bien plus facile de culture. Ne faites pas comme moi, n'hésitez pas !
Note : ***
Producteur : Conservatoire de la SFD, Dahlia Dandies, Pleasant Valley Glads and Dahlias

 

Bryn Terfel (Sherlock, Nouvelle-Zélande, 2004) AA(Ø mesuré 28 cm), ID,

Il est vraiment énorme ! Que dis-je ? HÉNAURME serait plus juste. Et ce n'est pas sa seule qualité : ses ligules rouge écarlate bouclées laissent apparaître leur revers blanc, au bout d'un pédoncule rigide comme l'acier trempé, sur une plante de grand développement, bien proportionnée à la taille de la fleur. Celle-ci est très épaisse, de substance un peu flexible, mais à la texture satinée du meilleur aloi. Quand on a vu Bryn Terfel, on ne l'oublie pas. Aucune autre variété ne peut lui être comparée. Cependant, ce magnifique cultivar présente un point faible de taille : comme beaucoup de superbes variétés, il est difficile de culture, capricieux, peu productif en matière de tubercules et surtout de conservation difficile. De plus, sa floraison est tardive, bien qu'abondante. On aura compris que ce n'est pas la plante de jardin idéale. C'est pourquoi, je serai relativement sévère dans la notation...
Note  : **
Producteur : Halls Of Heddon

 

Camano Ivory (Ambrose, États-Unis, 1989) B(Ø mesuré 17 cm), IC, W

Encore une variété qui n'est plus toute jeune, et qui n'est pas non plus très facile à trouver. C'est néanmoins la référence en matière de cactus incurvé blanc. J'ai décidé depuis deux ans de tester un certain nombre de cultivars IC, aussi allez-vous en retrouver d'autres ci-dessous. J'avais déjà essayé celui-là il y quelques années, mais sans grand succès : il n'avait pas bien poussé et donné de maigres résultats avant de mourir le premier hiver. Je n'allais cependant pas rester sur cet échec, et aussitôt que la possibilité s'est représentée, j'ai donc réessayé la bête. Wow ! Que de fleurs ! J'ai rarement vu une plante à ce point couverte de fleurs, très tôt en saison. À la vérité, je me dois de dire que la plante, fleurie fin juin, n'a pas tenu jusqu'à la Toussaint et a donné ses dernières fleurs fin septembre. Mais le spectacle a été féerique. La plante s'est avérée très vigoureuse, haute (1,40 m), bien ramifiée, présentant bien ses fleurs selon un angle parfait de 45°, sur de longs pédoncules bien fermes. La forme de la fleur est un modèle du type IC. Ses ligules, assez larges et opulentes (rien à voir sur ce point avec le vieux White Star) présentent une substance idéale, bien ferme, ce qui est très important pour la forme cactus incurvé. Vraiment très top. Un must pour chaque amateur de dahlias.
Note : ***
Producteur : Dahlia Dandies

 

Christie Dancer (Matulick, Australie, <2008) BB (Ø mesuré 15 cm), IC, DR

Chaque fois que je vous parle ici d'une de ses créations, je vous dis combien j'admire le talent de Mme Matulick, notre Mamie australienne préférée. Non contente de nous proposer les dahlias étoilés les plus beaux au monde, voilà qu'elle nous offre ce sublime cactus incurvé rouge géranium. Bien sûr, ce n'est pas le plus flashant des rouges, mais quelle fleur ! Un VRAI cactus, à ligules fines comme des aiguilles et donc parfaitement turbinées sur toute leur longueur. Une forme incurvée digne des plus grands éloges, absolument parfaite. Une légèreté sans équvalent dans les cultivars actuels : ce n'est plus une fleur, c'est un coup de vent du désert ! De surcroit, la substance est exceptionnelle, ce qui permet à la fleur de ne pas fléchir du bout des ligules ; non, elles sont bien rigides jusqu'à leur extrémité. Une vraie merveille qui décoiffe. Et de plus, la plante est d'une vigueur vraiment exceptionnelle, de grande végétation, à la floraison abondante et soutenue. Les tiges sont elles aussi excellentes. Seule petite restriction : les fleurs ne sont pas portées tout à fait assez haut au-dessus du feuillage à mon goût.
Note : ** *
Producteur : Les & Viv Connell

 

Christie Lovebird (Matulick, Australie, <2001) BB (Ø mesuré 10 cm), ST, PK

Eh bien voilà justement un des magnifiques étoilés de Joan Matulick. Je vous avais déjà parlé il y a deux ans de Christie Dove, une splendeur blanc rosé. Christie Lovebird, lui, est franchement rose, un beau rose doux très tendre. La plante est aussi courte de Christie Dove : pas plus de 70/80 cm. Mais elle est plus vigoureuse que cette dernière et sa floribondité est plus élevée. Néanmoins sa forme, bien qu'excellente, est moins parfaite. En tout cas, les deux cultivars présentent le plus grand intérêt et il est dommage qu'ils soient si peu répandus. Je ne peux que vous engager à tenter de vous les procurer. Leur faible taille rend le tuteurage inutile et leur attrait, tant au jardin qu'en fleur coupée, est incontestable.
Note : ** *
Producteur : Les & Viv Connell

 

Clearview Magic (Parshall, États-Unis, <2005) A (Ø mesuré 22 cm), NX, V (DR/W)

Clearview Magic est classé par l'American Dahlia Society en NX (nouvelle forme à centre plein), à cause des pétaloïdes panachés qui agrémentent sa grosse fleur épaisse et drue, à la base des ligules. Soyons tout de suite clairs : ces pétaloïdes sont petits, à peine visibles; rien à voir avec les longs organes de Hollyhill Spiderwoman ou de Samoje Daragoje. J'en ai été assez déçu, car la fleur n'est pas aussi exceptionnelle qu'espéré. Malgré tout, demeure l'étrange coloris, grenat taché irrégulèrement de blanc, davantage vers le centre de la fleur que sur les ligules périphériques. Voilà qui explique son classement en "panaché" (V), bien que la répartition des taches n'évoque que de très loin les habituelles stries des dahlias panachés. L'originalité de ce coloris suffit à motiver l'amateur, mais le cultivateur lambda de dahlias, c'est moins sûr... D'autant que si la fleur est belle et ne présente aucun défaut majeur, la plante produit fort peu de tubercules. Votre jardin ne risquera jamais d'être envahi par du Clearview Magic, ça c'est certain !!
Note : **
Producteur : Pleasant Valley Glads and Dahlias

Eye Candy (Hammett, Nouvelle Zélande) M (Ø mesuré 9 cm), S, FL

Ah ça, pour sur, il en jette l'Eye Candy ! Avec son feuillage pourpré et ses fleurs simples rouge vermillon pointées de jaune, on ne voit que lui au jardin. Sa floribondité est vraiment exceptionnelle, et les fleurs sont bien dégagées du feuillage. Les tiges sont fines et proches de celles des dahlias sauvages, comme l'ensemble de la plante qui a un port très naturel. Voilà qui laisse à supposer que comme à son habitude, Keith Hammett a fait une tentative de croisement avec une espèce botanique, peut-être pas en tant qu'ascendant direct d'Eye Candy, mais au moins pour l'un de ses aïeux proches. Mais quelle espèce ? En tout cas, pas une dont les tubercules se conservent bien, car LE grand défaut d'Eye Candy, c'est la quasi impossiblité de conserver sa souche d'une année sur l'autre. Pourtant, il produit force tubercules. Mais à peine ceux-ci hors de terre, ils commencent à se dessécher, et ne sont plus au printemps qu'un amas de vieilles peaux racornies, dures comme le cœur d'un dictateur. À mon avis, il vaut mieux cultiver Eye Candy comme une annuelle; si par hasard vous parvenez à lui faire passer l'hiver, vous aurez une bonne surprise ! Et dans le cas contraire, ce n'est certes pas cette bonne Jeanne de Laval qui va se plaindre que vous lui en rachetiez tous les ans (je la reconnais bien là, tiens !).
Note : **
Producteur :
Jeanne de Laval

 

Hapet 2005-146 (Haslhofer, Autriche, 2005) BB (Ø mesuré 16 cm), ID, LB (W/L)

Au début de la saison, il ne m'a pas plu : le temps chaud et sec ne lui était pas favorable et ses couleurs se mélangeaient en grisaillant. Mais à la première pluie, quelles fleurs délicates ! Les tailles de fleurs moyenne et petite sont souvent ingrates associées à la forme du décoratif informel. Il faut à la fleur des attraits particuliers pour séduire (en tout cas pour me séduire). Et c'est le cas ici : quelle subtilité dans les tons pastels de mauve et de blanc ! Quelle fraîcheur et quelle grâce ! La substance est très ferme et la texture honnête. Quant à la tige , elle est très rigide et longue, et la plante particulièrement vigoureuse. Cependant, je vois un défaut à ce Hapet resté sous référence provisoire de l'obtenteur : il se branche mal, demeurant tel un échalas au milieu du massif des dahlias. Aurait-il quelque lien de parenté avec le pourtant célèbre April Dawn qui est une vraie catastrophe à ce sujet ? Si c'est le cas, alors, je dois dire que s'en est plutôt une amélioration !
Note : **
Producteur :
Peter's Dahlien

 

Hapet Admiral (Haslhofer, Autriche, 2008) B (Ø mesuré 16 cm), FD, V (W-PK/PR)

Ce fut un de mes coups de cœur de 2010. Et pourtant, là non plus, les panachés ne sont pas parmi mes favoris en général : la couleur souvent ne "tient" pas, et la plante finit immanquablement par donner des fleurs unies, tôt ou tard. Mais enfin, celui-ci ne ressemble à rien de connu ! La couleur d'abord : rose fluo à centre blanc panaché de pourpre brillant, fluorescent lui aussi. Impossible de ne pas le voir ! Et puis sa forme ensuite : c'est un beau décoratif régulier à ligules "involutes" (récurvées) vers la tige, tendant à former une sphère. Mais les talents les plus exceptionnels d'Hapet Admiral sont moins évidents dans un catalogue: d'abors sa floribondité est extrême, et surtout sa végétation est exceptionnellement puissante, sa production de tubercules très grande et la variété se montre très précoce, assurant malgré tout de belles fleurs toute la saison. Je me vois pourtant contraint d'ajouter que cette saison (2011), certaines plantes de notre conservatoire ont produit des fleurs très creuses, pour une raison inconnue, mais qui pourrait être liée à une faiblesse génétique. Bien que ce ne soit pas le cas dans mon jardin, il convient donc de se montrer circonspect dans la notation.
Note : **
Producteur : Peter's Dahlien

 

Hapet Bordeaux (Haslhofer, Autriche, 2008) A (Ø mesuré 20 cm), SC, DR

Celui-ci fut l'an dernier une des variétés les plus remarquées parmi les nouvelles acquisistions de notre conservatoire. Cette année, il a également fleuri mon jardin. Quelle épaisseur de fleur pour un semi-cactus ! C'est d'abord ce que l'on remarque tant les ligules sont nombreuses. La fleur est presque aussi épaisse que large ! Ensuite, vient la couleur, une belle couleur rouge foncé à texture veloutée. Enfin, la plante qui est de haute stature (comme souvent les Hapet), très vigoureuse et d'excellente floribondité. Il y a beaucoup de semi-cactus rouge foncé sur le marché mais celui-là sort du lot et mérite que l'on s'y arrête.
Note : **

Producteur : Peter's Dahlien

 

Hapet Herz Ass (Haslhofer, Autriche, 2008) A (Ø mesuré 22 cm),ID, R

Ah ! Quel beau rouge ! Un rouge sang profond, intense, magnifiquement mis en valeur par une substance veloutée exeptionnelle. Impossible de ne pas remarquer Hapet Herz Ass dans un jardin. La plante est d'une belle vigueur, pas trop haute, et d'une floribondité tout à fait remarquable. Les tiges sont excellentes. Seul petit défaut : le centre de la fleur ne fait pas un dôme, mais une sorte de dépression , comme un tourbillon dans l'eau (c'est difficile à décrire, voyez l'image). Ce n'est ni laid, ni creux, mais enfin c'est hétérodoxe et bizarre. Du coup, ce n'est sans doute pas une variété à conseiller pour les concours, mais enfin, c'est une splendide plante de jardin qui ravira tous les amateurs.
Note : **
Producteur : Peter's Dahlien

 

Hapet Mascot (Haslhofer, Autriche, 2008) B (Ø mesuré 18cm), FD, LB (OR/Y)

Pour une belle bête, c'est une belle bête ! Imaginez une fleur de forme sphérique, dont les ligules sont parfaitement "révolutes" vers la tige, tout en ondulant légèrement, de façon subtile et sensuelle. Le tout dans une nuance de saumon orangé brillant sur fond jaune, qui rappelle la chair. Rien que pour ça, il faudrait l'avoir au jardin. Mais reste le plus important : d'une vigueur sans pareille, ce cultivar commence tôt en saison à nous abreuver de ces superbes inflorescences. Et cela dure sans faiblir jusquà la Toussaint, dans une opulence exceptionnelle. Quelle floribondité ! Les tiges sont très rigides et cette plante, d'une culture particulièrement facile, si elle ne produit pas énormément de tubercules, a le mérite d'être de conservation facile pendant l'hiver. Il serait coupable de ne pas l'essayer !
Note : ***
Producteur : Peter's Dahlien

Hapet Mona Lisa (Haslhofer, Autriche, 2008) B (Ø mesuré 18cm), ID, LB (PK/Y)

Attention, voilà le coup de cœur 2011 ! Au début de l'épanouissement, on ne se méfie pas; la fleur semble pâlote et un peu échevelée. Il faut attendre la maturité de l'inflorescence pour admirer un des meilleurs Hapets dans toute sa splendeur. Loin d'être fade, le coloris est subtil, d'une délicatesse enchanteresse et il s'harmonise à ravir avec une forme absolument magnifique dont je ne connais aucun autre exemple : tout en formant sphère, les ligules s'enroulent en boucles sensuelles, lascives même, comme une chevelure autour d'un visage au teint de pêche. On ne peut pas ne pas craquer ! Tout est remarquable dans cette variété : les tiges sont excellentes, bien droites et solides; la floribondité, sans égaler celle de Hapet Mascot, est néanmoins très satisfaisante; la vigueur est du même ordre. Je ne vois vraiment pas de défaut digne d'être mentionné à Hapet Mona Lisa, sauf peut-être sa capacité à faire des tubercules, qui est très moyenne. Achetez, achetez, braves gens, et dépêchez-vous car la notoriété de Peter Haslhofer commence à être telle que ses stocks s'épuisent à la vitesse de l'éclair !
Note : ****
Producteur : Peter's Dahlien

 

Hapet Orange Cyrill (Haslhofer, Autriche, 2009) B (Ø mesuré 18 cm), LC, OR

Encore une création de choix, mais le moins que l'on puisse dire est qu'il ne porte pas bien son nom : en effet, Hapet Orange Cyrill est vermillon, et donc aussi rouge qu'orange. Mais enfin, il est vrai que selon les critères de couleurs internationaux, le vermillon est un orange foncé; pourtant, si les bons dentelles orange sont légion, les bons dentelles rouge orangé sont rares ! Celui-là est le meilleur du moment, sans nul doute : sa vigueur de végétation est grande, sa floribondité parfaite, ses pédoncules aussi rigides que le fer forgé et ses fleurs.... Ah ! ses fleurs sont merveilleuses : bien laciniées, d'un coloris intense qui ne brûle ni ne faiblit en fin de saison et surtout, d'une épaisseur rare pour un dentelle de forme cactus. Et il faut encore parler de sa substance, ferme, voire même dure, et de sa texture satinée de haut vol. Pour les amateurs de dentelles (dont je suis), c'est une variété à ne pas manquer, un must autrichien à faire pâlir d'envie les obtenteurs anglo-saxons de dahlias dentelles.
Note : ***
Producteur : Peter's Dahlien

 

Hapet Red King (Haslhofer, Autriche, 2008) A (Ø mesuré 22 cm), SC, R

Hapet Red King est annoncé par l'obtenteur comme de taille AA (plus de 25 cm de diamètre). Je me dois avec regret de dire que chez moi, il s'est montré sensiblement moins grand : à peine plus de 20 cm. Cependant la fleur est belle, bien que très peu photogénique à cause de sa forme, intermédiaire entre le cactus incurvé et le semi-cactus, et qui, privée de sa troisième dimension sur l'image, parait (à tort !) un peu fouillis. C'est pourtant une grande et large fleur rouge acajou à revers jaune doré, très lumineuse et spectaculaire. De plus, la plante est hâtive et nous gratifie très tôt en saison de ses merveilles bien portées sur d'immenses tiges solides et bien droites. N'oublions surtout pas la vigueur, qui est extrême, et j'ai même rarement vu une variété si facile à bouturer, même dans des conditions difficiles. Son seul défaut est sa taille (je veux dire : la taille de la plante) : 1, 80 m chez moi, avec des ramifications à angle très aigu qui ne permettent que difficilement à la plante de prendre de l'envergure. Dommage. Mais c'est une variété qui mérite malgré tout l'honneur de votre jardin.
Note : **
Producteur : Peter's Dahlien

 

Hillcrest Liam (Jackson, Grande Bretagne, 2002) A (Ø mesuré 21 cm), ID, OR

Il y a longtemps que je bavais d'envie devant les photos de Hillcrest Liam qui fleurissent sur le net. Était-il seulement possible que cette fleur présente des ligules d'une forme aussi sophistiquée, en cuiller subtilement aplatie à la pointe ? Et cette couleur saumon orangé, était-elle réelle ou le résultat de quelque trafic au Photoshop ? Il n'est jamais très aisé de se procurer les variétés anglaises, alors après avoir longuement attendu, lorsque l'occasion s'est présentée, je n'ai pas résisté. Eh bien, non seulement tout cela était vrai, mais la variété présente beaucoup d'autres qualités : d'abord, elle est d'une vigueur hors du commun et d'une végétation puissante, au point que c'était sans doute la plus grosse plante du jardin. Les tiges sont fortes et très rigides, portant les fleurs à 45° de façon impeccable, bien que peut-être pas tout à fait assez au dessus du feuillage. Quant à la fleur, c'est une pure merveille : épaisse à souhait, opulente, d'une régularité exemplaire, elle est très typée et ne peut être confondue avec aucune autre. Sans compter une récolte de tubercules par kilos ! Sans doute une des meilleures créations Jackson.
Note : ***
Producteur : Peter's Dahlien (le plus simple est encore de le faire venir d'Autriche)

 

Hollyhill Chloe (Kennedy, États-Unis, 2007) B (Ø mesuré 16 cm), SC, DB (DP/OR)

Depuis longtemps aussi je souhaitais tester les diverses et nombreuses créations Hollyhill. Aubaine : le propriétaire accepte depuis 2011 les expéditions vers la France. J'ai donc fait un large choix dans son catalogue, choix d'autant plus large que j'étais frustré depuis plus longtemps. Vous allez donc trouver ci-dessous tout un lot de Hollyhill variés, en particulier une des spécialités maison, les cactus incurvés. Tel n'est pourtant pas le cas de Hollyhill Chloe, un superbe semi-cactus régulier d'une forme parfaite, mais aussi et surtout d'une couleur de rêve : rose corail soutenu, subtilement éclairé d'abricot à la base des ligules. Un de ces coloris qui font vitrine de confiseur et qu'on a envie de sucer comme une friandise. La tige, sombre, est parfaite et la fleur est à 45°, bien sortie d'un feuillage abondant d'un beau vert brillant. Son principal défaut, à mon sens, est un manque de vigueur qui m'a paru patent. La plante a par ailleurs mal supporté la grande sécheresse et la grande chaleur, et s'est même complètement arrêtée de pousser avant de repartir vivement à la première pluie. C'est malgré tout une fleur si belle qu'il faut l'avoir dans son jardin !
Note : **
Producteur : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Clydesdale (Kennedy, États-Unis, 2007) AA (Ĝ mesuré 25 cm), SC, R
Aucun doute : la fleur est très grande. C'est même la plus grande des Hollyhill, à ce que j'en sais. Sa couleur est un beau rouge, légèrement brique. À cette nuance, on devine le lien de parenté qui unit probablement Holyhill Clydesdale à son glorieux ancêtre Hollyhill Electra. Mais hélas, cette filiation peut également se laisser supposer par une tendance irrégulière, mais récurrente, de la fleur à se présenter de temps à autre sous un angle inapproprié. Pour parler clair, certaines fleurs regardent par terre, contrairement à ce que j'ai pu lire dans certains catalogues américains qui font l'apologie de sa belle présentation. Pourtant, la tige est forte et longue, la végétation puissante et la production de tubercules importante. De plus, si l'on peut parfois juger la forme de la fleur un peu désordonnée, créditons là d'une épaisseur remarquable. La floribondité est élevée et la floraison assez hâtive pour une très grande fleur. Au jardin, c'est une plante impressionnante, qui "en jette" malgré ses petits défauts.
Note :**
Producteur : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Cotton Candy (Kennedy, États-Unis, 2010) B (Ĝ mesuré 19 cm), IC, PK

Ah, palsanquienne, qu'il est beau, celui-là ! Il m'a rarement été donné de voir un si beau cactus incurvé. À vous décider à jeter (enfin !) sur le tas de déchets votre vieux stock de Star's Favourite acheté il y a quinze ans au supermarché lors d'une promotion sur les bulbes hollandais (et là, franchement, vous auriez mieux fait de vous abstenir !) Cette fleur, ample, très épaisse dont les ligules s'incurvent progressivement au fur et à mesure de l'épanouissement, est perchée au sommet d'une longue et forte tige, bien droite et tès solide, selon un angle de 45° absolument parfait. Ce fut une des premières variétés à fleurir cette année dans mon jardin, et la floraison a duré jusqu'à l'arrachage de la souche. De plus, la floribondité m'a parue exceptionnelle. La couleur rappelle difficilement la barbe-à-papa ("cotton candy" en anglais), car elle est d'un rose nettement plus pourpré à centre plus clair. Mais c'est une couleur exquise. Quant à la plante, elle se montre vigoureuse et ne néglige pas la production de tubercules. Une vraie splendeur !
Note : ****
Producteur : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Dark Victory (Kennedy, États-Unis, 2001), B (Ĝ mesuré 17 cm), SC, DR

Hollyhill Dark Victory est un des classiques de la famille Hollyhill. Avec Hollyhill Electra, c'est sans doute le plus répandu dans le monde. Il est vraiment très foncé. Pas autant que Black Jack, certes, mais de meilleure facture. Sa forme est absolument parfaite, ce qui en fait du même coup une des meilleures créations "noires" du moment. C'est un régal de voir sa texture moirée et veloutée, peu sensible au soleil, même puissant. La tige est longue et forte, le port de la fleur impeccable. Mais rarement plante est parfaite et quelques défauts mineurs modèrent mon enthousiasme : d'abord la floraison n'est pas très hâtive,(ce qui est souvent un problème avec les plantes de ce coloris) sans être franchement tardive cependant. Et puis la vigueur est moyenne et la tubérisation aussi. Néanmoins, Hollyhill Dark Victory a beaucoup de qualités et sort nettement du lot des dahlias noirs, surtout européens, souvent riches en défauts techniques parfois rédhibitoires.
Note :***
Producteur : Hollyhill Dahlias, Žvigursala

 

Hollyhill Icarus (Kennedy, États-Unis, 2010) A (Ĝ mesuré 22 cm), SC, Y

Cette beauté est d'un jaune d'or rare et superbe, légèrement lavé d'orange clair sous un soleil très fort. J'ai un faible pour les jaunes d'or, je dois le dire. Le jaune chaud est toujours un point de mire du massif de dahlias. Et celui-là vaut le détour. S'il faut attendre un peu pour en profiter (sa floraison ne m'a pas paru très précoce), ses larges fleurs d'une forme très américaine (larges ligules à la base s'effilant rapidement en pointe, c'est presque un décoratif informel du type "Kenora Wildfire"), sur de très longues tiges bien solides, en font un véritable régal. Sa substance est particulièrement ferme. La position de la fleur sur son pédoncule est excellente. Quand on a vu Hollyhill Icarus, on a vraiment envie d'en remplir son jardin ! Et voilà qui tombe à point puisque cette merveille fait des tubercules à gogo ! Et des jolis, bien ronds et dodus, pas des petits filets maigrichons, cassants et inconservables ! Voilà qui lui assure une nette supériorité sur son confrère et concurrent direct à votre admiration, Aztec Gold, beaucoup plus difficile à vivre et peu prolifique (bien que très beau lui aussi, et d'un jaune d'or sans doute plus franc). Alors, précipitez-vous sur le site Hollyhill Dahlias et faites votre marché !
Attention : ne pas confondre "Holyhill Icarus" avec la variété néerlandaise "Icarus" (tout court), c'est carrément autre chose !
Note :***
Producteurs : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Lou (Kennedy, États-Unis, 2010) B (Ĝ mesuré 18 cm), SC, OR

Quoi ? Encore un Hollyhill ! Eh oui, et il en a encore qui suivent ! J'en ai testé un paquet !! Hollyhill Lou, donc : dès sa sortie du sol, le bourgeon surprend par sa couleur pourprée. En se développant, les feuilles deviennent vertes, mais en conservant des nervures sombres, du plus bel effet. La tige, elle, demeure noire, d'un noir qui vient contraster fortement avec la fleur orange doré vif, elle-même dotée de nervures plus foncées tirant sur le sanguine. Ce n'est plus un coloris chaud, c'est une nuance franchement caniculaire ! Rien que pour le feuillage et les tiges, ça vaudrait la peine de cultiver cette variété; alors, avec de telles fleurs ! Leur forme est excellente; leur épaisseur aussi. La substance m'a paru un peu légère, mais sans franchement faillir. Le seul défaut m'a semblé être que de temps à autre, une fleur n'a pas la bonne inclinaison au bout de sa tige. Eh oui... Enfin, on lui pardonne, l'ensemble étant si étonnant ! Sa production de tubercules m'a également un peu déçu.
Note :***
Producteur : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Margarita (Kennedy, États-Unis, 2010) B (Ĝ mesuré 18cm), IC, DB (DP/Y)

Encore un cactus incurvé de Ted Kennedy, mais celui-là présente une caractéristique peu commune : ses ligules ne tournent pas toutes dans le même sens en formant un tourbillon selon la forme classique de l'IC. Non, elles s'en vont qui vers la droite, qui vers la gauche, et ce qui pourrait n'être qu'un tas informe de pétales tordus s'organise miraculeusement en une fleur bien ronde mais "mal peignée", si je puis dire. J'aime beaucoup cette forme, et il est rare qu'elle soit aussi réussie qu'avec Hollyhill Margarita. Souvent, c'est brouillon et pas bien symétrique ou pas bien circulaire; mais là, chapeau, c'est parfait. Les tiges sont noires, ce qui ne gâte rien, bien au contraire, et le reflet à la base des ligules est plus abricot que franchement jaune, ce qui nous évite un mélange de couleurs froides. De plus, la variété m'a semblée très vigoureuse, très "poussante", et produisant de nombreux tubercules. Alors, c'est le rêve du jardinier ? Presque car je ne trouve que deux petits défauts à Hollyhill Margarita : des pédoncules trop gros, sans être plus rigides pour autant (mais sans toutefois être mous), et un léger manque d'épaisseur. Mais cela ne doit pas vous empêcher d'acquérir cette merveille.
Note :***
Producteur :
Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Red Spider (Kennedy, États-Unis, 2009), B (Ĝ mesuré 17cm), IC, R

Et maintenant, mesdames et messieurs, voici le cactus incurvé rouge ! Et quel cactus incurvé ! Encore une fleur magnifique, épaisse à souhait, ce qui est toujours une prouesse de l'obtenteur pour un IC. Techniquement, c'est parfait : belle forme, excellente substance, texture satinée, longues et fortes tiges, fleur bien présentée. La couleur est rouge sang, ce qui en fait une fleur plus foncée qu'Otto Waalkes, le cactus incurvé rouge vif de Peter Haslhofer, plus lumineux. Mais la fleur de Hollyhill Red Spider est plus grande et plus épaisse, et la plante est plus facile à vivre que le descendant autrichien de Bright Star. La floribondité est excellente, et la plante est de bonne vigueur. Il faut cependant noter que la végétation est courte (+/- 1 m), davantage que les autres Hollyhill, et qu'il vaut sans doute mieux le planter en bord de massif qu'en plein milieu, comme je l'avais sottement fait cette année. Quoi qu'il en soit, ne vous privez pas de cette splendeur, elle est très "top".
Attention : ne pas confondre Hollyhill Red Spider et Red Spider tout court !
Note ***
Producteur : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Spiderwoman (Kennedy, États-Unis, 2004), A (Ĝ mesuré 22cm), NX, DB (PR/W)

Celui-là, ce n'est pas un cactus incurvé. Mais il y a longtemps qu'il fait parler de lui, et il me semblait indispensable de l'essayer. Hollyhill Spiderwoman est un de ces OVNIs qui apparaissent de temps à autre dans les catalogues : comme Samoje Daragoje et Jil, c'est un cactus à pétaloïdes rappelant les collerettes. Alors que les deux autres sont russes, celui-là nous vient des États-Unis. Surprise : le coloris est très voisin de celui de Samoje Daragoje, mais les pétaloïdes sont plus blancs et plus longs. Comme Samoje aussi, c'est un vrai cactus à ligules très fines. Là pourtant s'arrêtent les ressemblances, car si sa fleur me semble la plus belle, Hollyhill Spiderwoman, contrairement aux deux cultivars russes est particulièrement avare en production de tubercules, au point que cela rend sa conservation hivernale très difficile, et par contre-coup son prix élevé. Dommage, car il se montre très florifère et de belle vigueur, bien que ses pédoncules soient trop courts à mon goût.
Note ***
Producteur : Hollyhill Dahlias

 

Hollyhill Tigress (Kennedy, États-Unis, 2011) B (Ĝ mesuré 16 cm), WL, V (Y/R)

Ah ! La belle fleur de camélia ! D'abord, la vigueur de la plante est exceptionnelle : ça pousse, ça pousse ! ...Et ça fleurit aussi ! Cette floraison est hâtive, abondante et surtout de très grande qualité : les fleurs sont d'une forme ab- so- lu- ment magnifique, en coupe présentant des ligules larges et complètement aplaties bien que pointues aux extrémités (mais attention, j'insiste, pas parce qu'elle se turbinent, non, c'est bien de la forme elle-même de la ligule qu'il s'agit). Ces fleurs sont exceptionnellement grandes pour des fleurs de camélia, puisqu'elles atteignent la taille B, et surtout, leur coloris semble bien fixe (autant qu'il se peut pour un panaché, restons prudent !). En tout cas, je n'ai pas eu de fleurs toutes rouges ou à moitié rouges de toute la saison; leur homogénéité fut remarquable. Les tiges sont longues, fines et très rigides, sortant bien la fleur du feuillage. Ce cultivar a obtenu dans son pays d'origine la Lynn Dudley medal dans la catégorie "fleurs de camélia" cette année et ce n'est que justice. Je regrette toutefois un peu que la production de tubercules ne soit guère opulente. Mais enfin, on fait avec... Ici s'arrête le passage en revue de mes nouveaux pensionnaires Hollyhill, mais rassurez-vous, je vous en ai gardés pour l'an prochain !!
Note ***
Producteurs : Hollyhill Dahlias

 

Kees Verkade® (De Boer, Pays-Bas, 2010) BB (Ĝ mesuré 15 cm), WL, FL

C'est le président de la SFD, Yoann Beaumont, qui avait essayé cette variété en 2010, et qui me l'a donnée pour avoir un second avis. Lui-même n'était guère enthousiaste, trouvant la plante trop rigide et manquant de ramifications. C'est vrai, on ne peut le nier : c'est un véritable échalas, qui a beaucoup de difficultés à former des branches latérales, ce qui a des conséquences sur la floribondité. Et en vérité, on ne peut pas dire que Kees Verkade® soit d'une grande floribondité. Mais la plante a des qualités certaines qu'il ne faut cependant pas négliger : d'abord, c'est une belle fleur de camélia "à la hollandaise", c'est à dire avec des ligules larges et très légèrement en cuillers, épaisse pour un camélia de surcroît. Et puis, sa couleur n'est pas courante : un jaune orangé abondamment lavé de rouge porté par des tiges noires de très bonne qualité. Si ce n'était une tendance fâcheuse au centre vert (le "bouton de culotte") en début de floraison, la qualité de la fleur serait excellente : belle texture brillante et forte substance. Heureusement, le bouton de culotte disparait à plein épanouissement. Sans être l'obtention du siècle, il me semble que cette variété mérite d'avoir sa place dans toute bonne colection. Et en plus, on le trouve dans la plupart des bonnes jardineries...
Note : **
Producteur : De Boer

 

Kenora Wow (Leroux, États-Unis, <2005) B (Ĝ mesuré 16 cm), SC, DB (DR/Y/PK)

"Wow !", est-on sensé s'écrier face à cette fleur dans un cri d'admiration impossible à retenir. Et certes, le mélange de couleurs est rare et éclatant. ...Éclatant, éclatant, du moins à l'ouverture du bouton ou sous un ciel plombé dans lequel le soleil n'a fait aucune apparition depuis une semaine, pour le moins. Car cette belle coloration ne résiste pas au soleil, même au soleil frais de Normandie, alors vous pensez, sous le cagnard du midi !!! Bien sûr, la fleur est belle, épaisse, de belle substance, mais néanmoins sa forme est intermédiaire entre le semi-cactus et le décoratif informel. La végétation n'est pas très vigoureuse et, comble de malchance, la production de tubercules reste limitée, comme c'est le cas (trop) souvent des créations de feu Gordon Leroux. Bref, si vous êtes disposé à lui installer une petite ombrelle personnelle, vous pourrez vous pâmer devant les belles couleurs vives de Kenora Wow. Cependant, si vos invités s'exclament eux aussi "Wow !", il y a quand même fort à parier que ce soit plutôt lié à la découverte de votre ombrelle protectrice fichée sur le tuteur et attachée avec un gracieux petit ruban, que face à la splendeur exceptionnelle de la variété...
Note : **
Producteur : Les & Viv Connell

 

Lakeview Illusion (Wilson, États-Unis, 2007) B (Ĝ mesuré 18 cm), IC, DB (PR/W)

Poursuivant ma quête de cactus incurvés nouveaux, j'ai donc aussi testé "Lakeview Illusion". Ce qui m'a d'abord frappé chez ce cultivar, c'est sa puissance de végétation. Il est rare de trouver une plante si vigoureuse. Le feuillage est un peu trop abondant, mais la fleur est portée bien au-dessus de lui, au bout d'une tige rigide très forte et solide. La fleur est de bon aloi, de belle forme bien incurvée, de belle substance très ferme et d'une épaisseur tout à fait correcte. Le seul reproche que je lui ferai, c'est de produire beaucoup moins de fleurs que de feuilles ! En effet, la floraison s'est montrée faiblarde, et je n'ai jamais eu un beau buisson couvert de fleurs. Peut-être mon climat du sud-ouest lui a-t-il déplu ? En tout cas, j'ai par contre récolté force tubercules, bien ronds et dodus, ce qui laisse présager une conservation plutôt facile. Nous verrons au prinemps prochain...
Note :**
Producteur : Les & Viv Connell

 

Laverok (Sukhanov, Russie) M , FD, Y

Si ma mémoire est bonne, je crois bien ne vous avoir jamais parlé de Laverok. Au premier coup d'œil, il n'a l'air de rien ce petit Laverok ! Et pourtant, je suis sûr que bientôt, comme moi, vous ne pourrez plus vous en passer, car il a deux arguments forts pour vous convaincre : sa vigueur et sa floribondité. J'ai reçu le tubercule de Laverok de Russie en mauvais état. Pour tout vous dire, j'ai du pratiquer une amputation drastique : il ne restait plus guère que le collet, certes avec un bourgeon, mais quand même, en général cela se termine par une mort rapide en terre de l'amputé. Eh bien, première surprise : pas du tout. Le tubercule, ou ce qu'il en restait, a poussé et fleuri en fin de saison, donnant déjà une petite souche prometteuse. La seconde année, j'ai obtenu un magnifique buisson, couvert de fleurs toute la saison et l'automne venu, j'ai retiré du sol une énorme souche bien grasse. Depuis, il ne cesse de prospérer et de fleurir toujours autant. Et les fleurs, sans être de qualité exceptionnelle, sont de très bon aloi, bien rondes, les premiers rangs de ligules récurvés vers le pédoncule. Ces ligules sont nombreuses, assez serrées et d'un beau jaune canari. La tige est rigide, bien qu'un peu fine. Enfin, quoi, ça vaut la peine de découvrir ce rare cultivar oriental.
Note : ***
Producteur : Jardin conservatoire de la SFD

 

Normandie Frills (Willott, France, 2010) B (Ĝ mesuré 17 cm), LC, LB (Y/PK)

John Willott, aussi britannique que son nom l'indique, passe sa retraite en France, où il se livre à des activités dahliaphiles très pointues. Il est d'ailleurs administrateur de la SFD. Comme moi, il raffole des dahlias dentelles et il en crée de nouveaux chaque année. L'an dernier nous avons découvert, entre autres, ce Normandie Frills (et cette année Le Feu du Soleil, par exemple). Normandie Frills m'avait fait grande impression au concours du Parc floral de Paris l'an dernier. C'est une belle fleur très laciniée, jaune largement surchargé de rose aux extrémités, et qui a la particularité de présenter des laciniations droites (et pas récurvées ou bouclées), telles que les anglais les apprécient, à l'instar de la star anglaise du genre, Mish-Mash. Il y a sans doute du Mish-Mash dans sa généalogie, d'ailleurs, si l'on en juge par sa production de tubercules, assez réduite, bien que nettement plus importante tout de même que celle de Mish-Mash (ce qui n'est, en fait, pas très difficile !). Les fleurs sont magnifiques, épaisses à souhait, bien présentées sur de longues tiges fortes et bien droites. Leur substance est ferme et leur texture satinée. Je ne peux que regretter malgré tout que Normandie Frills semble préférer le climat normand, voire britannique, à celui de l'Aquitaine où je me trouve. Quant à la conservation des tubercules, on verra cet hiver, mais je ne peux que souhaiter qu'elle soit meilleure que celle de Mish-Mash, qui chaque année relève du défi...
Note : ***
Producteur : Jardin conservatoire de la SFD en 2012/2013

 

Northlake Heritage (Boley, États-Unis, 2007) B (Ĝ mesuré 18cm), LC, Y

Ah ! Celui-là, je l'attendais depuis plusieurs années ! Mais encore fallait-il pouvoir le faire arriver jusqu'en France... Par sa forme, il ressemble beaucoup à Northlake Pride, un dentelle incurvé du plus grand effet, obtenu par feu Robert Surber. Mais en était-ce un sport ou une autre variété issue de semis ? Eh bien, après avoir testé la bête, je peux trancher : ce n'est pas un simple sport de Northlake Pride. D'abord, sa fleur est un peu plus petite. Mais surtout, Northlake Heritage ne présente pas les mêmes défauts que Northlake Pride, et en particulier, la fleur, épaisse, est bien présentée sur une tige longue et solide. Elle ne regarde pas timidement vers le sol comme celle de Northlake Pride. En fait, c'est un véritable enchantement que de voir cette fleur si typée, sans les défauts qui lui étaient liés jusque là, car, je suis bien placé pour le dire ayant plusieurs fois tenté l'opération, les caractères les plus négatifs de Northlake Pride sont ceux qui se transmettent le plus aisément à ses enfants.... Ne reste plus à M. Boley ou à un(e) autre qu'à restaurer la taille d'origine de la fleur... En attendant profitons de ce Northlake Heritage sans bouder notre plaisir.
Note : ****
Producteur : Les & Viv Connell

 

Persian Monarch (Bruidegom, Pays-Bas, 1967) A (Ĝ mesuré 21cm), SC, DP

Voilà une vieille bête que je voulais essayer depuis longtemps. Mais pas facile à dénicher, le monarque persan ! Enfin, j'ai planté en 2010 un précieux tubercule de cette rareté dans mon nouveau terrain. Eh bien, la fleur est belle, sans nul doute : bien formée, épaisse, de substance ferme et craquante, bien présentée sur une longue et forte tige. Du Bruidegom de la grande époque, quoi. Le petit plus de Persian Monarch, c'est sa couleur : un rare et incongru rose ancien (pour ne pas dire "vieux rose" qui évoque péjorativement de vieilles guipures poussiéreuses), très joli et du plus bel effet au jardin. Ceci dit, je dois avouer que ce cultivar a aussi son "petit moins" : une végétation manquant de vigueur, d'où une floraison d'abondance moyenne et surtout une petite tubérisation. Ceci après deux années d'essai avec un résultat identique. À réserver aux mordus.
Note : **
Producteur : Jan's Country Garden

 

Platinum Blonde (Gitts, États-Unis, 2007) AN, W/w

Là, je veux vous mettre en garde contre une photo, visiblement photoshopée, qui encombre plusieurs sites de vente de dahlias en ligne américains : certes, Platinum Blonde est blanc, mais PAS DU TOUT blanc pur, comme il semble l'être sur cette image ! Platinum Blonde (comme son nom l'indique, finalement), présente des ligules ivoire et une ruche crème, presque jaune pâle. Du coup, malgré ses qualités qui sont certaines, la première fleur déçoit, car les anémones blanches sont très rares (une seule autre vient d'être mise sur le marché américain, et il n'y en a aucune sur le marché européen). Ceci étant dit, une fois remis de sa déception, on est bien obligé d'admettre que la plante est vigoureuse, bien florifère, et produit des tonnes de tubercules. Notons tout de même des pédoncules faibles (comme souvent avec les anémones américaines) et une grande sensibilité aux viroses. Je ne vous conseille pas Platinum Blonde si vous n'avez pas transformé votre garage en laboratoire de culture in-vitro !
Note : **
Producteur : Swan Island dahlias

 

Pruchonice (Zala, Lettonie, 2011) AA (Ĝ mesuré 26 cm), ID, FL


Rares sont chaque année les nouveaux AA, et davantage encore ceux venus de l'est. Alors saluons ce Pruchonice. Il le mérite bien d'ailleurs, car pour l'avoir essayé dans des conditions climatiques difficiles, je dois dire que je ne lui ai pas trouvé de défauts majeurs, bien au contraire. Premièrement, et c'est important en ce qui concerne une fleur AA, celle-ci fait bien le diamètre promis. Ensuite, la floraison n'est pas très tardive, voire pas tardive du tout, sans être cependant (hélas) vraiment précoce. La plante est très vigoureuse, bien "poussante", et produit des tubercules en bonne quantité. La fleur est épaisse, offrant un mélange de rouge carmin et de jaune très contrasté et bien fixé. Elle est bien présentée sur une forte tige bien droite, mais néanmoins un peu courte. La floraison est abondante pour un AA. Son principal défaut tient à la forme : les ligules du centre ont tendance à boucler, alors que celles de la périphérie restent bien plates. Est-ce un effet de la chaleur et de la sécheresse ? Je l'ignore. Cependant, sans être parfait, Pruchoncie est un excellent cultivar, bien supérieur à la vulgate des AA, souvent plats et portés (ou plutôt, justement, pas portés) par des tiges molles ou regardant fixement le sol (Ah ! les Grand Prix et autres Holland Festival !).
Note : ***
Producteur : Žvigursala

 

Purple Flame (Leijten, Pays-Bas, 2008) BB (Ĝ mesuré 15 cm), FD, PR

En 2010, j'ai été fort désagréablement surpris de ne pas trouver Purple Flame au palmarès du concours du Parc floral de Paris. Pourtant, il m'avait semblé survoler tous les autres candidats. De fait, on ne peut pas manquer Purple Flame : d'abord son feuillage pourpre aux nervures noires ne passe pas inaperçu, tant s'en faut ! Lorsque la plante sort de terre, le feuillage est même complètement noir, comme de l'encre de chine ! Incontestablement, c'est un des feuillages les plus foncés de tous les dahlias. Les tiges sont elles aussi très noires, fortes et très rigides. La fleur est pourpre, plus foncé au revers qui est presque noir, lui aussi. Et cette fleur est remarquable, tant sa forme est régulière et épaisse. Rien à redire de la substance, ferme à souhait. Tout ce camaïeu de pourpres et de noirs est magnifique, d'autant que, finalement, ce sont les avers des ligules qui donnent la touche la plus claire, surtout par grand ensoleillement, qui éclaircit légèrement le pigment du dessus des ligules sans avoir d'effet sur leur revers. De surcoît, Purple Flame m'a paru facile à vivre, vigoureux, hâtif et très florifère jusqu'en novembre. La production de tubercules n'est pas très abondante, mais cependant honnête. Un de mes coups de cœur de l'année. Cette variété est sans doute promise à un grand avenir commercial et ce ne serait que justice.
Note : ****
Producteur : Baumaux; De Boer

 

Rimbaud (Séguin, Canada (Québec), 2009) B(Ĝ mesuré 17 cm), LC, PR

Encore un dahlia que j'adore ! Cette variété ne passe pas inaperçue, elle non plus : son coloris pourpre fluo à revers argent est particulièremenr flashy. La fleur est très épaisse, de forme décoratif à ligules laciniées, ce qui la rend encore plus inhabituelle. C'est une plante vigoureuse, hâtive, extrêmement florifère, qui produit beaucoup de gros tubercules presque sphériques de conservation facile. Le feuillage est agréable et opulent, sans toutefois se montrer envahissant. Les pédoncules sont longs et fins, mais cette finesse implique que bien qu'ils soient rigides, ils ont parfois du mal à rester impeccables sur une plante très ramifiée. Rimbaud est issu d'un lot de graines dont j'avais fait cadeau il y a quelques années à mon ami québécois Bernard Séguin. Qu'il soit ici félicité d'en avoir tiré cette belle variété, qu'il m'a permis de nommer moi-même. Bien que je n'aie aucun souvenir de sa généalogie, je pense, au vu de la forme de la fleur et plus encore de son épaisseur, que Rimbaud possède parmi ses ancêtres l'inimitable Myrtle's Folly. Il faut absolument essayer cette variété vraiment originale.
Note : ****
Producteur : Jardin conservatoire de la SFD

 

Rising Sun (Richards, Grande-Bretagne, 1967) BB(Ĝ mesuré 15 cm), SC, LB (Y/OR)

J'ai trouvé cette variété dont j'ignorais jusqu'à l'existence en passant quai de la Mégisserie à Paris. Bien sûr, puisque je ne connaissais pas, j'ai eu envie de connaître et j'ai acheté. Je pensais qu'il devait s'agir d'une nouveauté hollandaise, mais quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu' un Rising Sun correspondant à l'image du chromo avait été obtenu en Grande-Bretagne en ...1967 ! Et c'était lui, sans nul doute. Je m'interroge encore : mais où donc les fournisseurs hollandois de Vilmorin ont-ils déniché cette antiquité ? Je n'ai pas la réponse, mais je puis affirmer par contre qu'ils ont bien fait de le mettre au catalogue, car la variété est tout à fait méritante. Ces qualités et ses défauts sont ceux des dahlias anglais : la forme de la fleur est vraiment magnifique, absolument parfaite. Le coloris est bien fixé, jaune vif à larges pointes orange ou orange à grandes bases jaunes, comme on veut. La fleur est bien présentée à 45° sur une tige d'anthologie, sans aucun défaut. Mais la plante est peu poussante, prend peu d'ampleur, est peu ramifiée et ne fleurit donc pas beaucoup, du moins pas autant qu'on le souhaiterait. La production de tubercules est très moyenne aussi.
Note : **
Producteur : Vilmorin; Baumaux

 

Riviera (E. Turc, France, , 2009) A(Ĝ mesuré 22 cm), ID, V (W/L)

Depuis quelques saisons, Turc renouvelle ses variétés panachées. Il était temps, car de vieilles bêtes comme Clown ou plus encore Asturies, n'étaient vraiment plus au top. Je ne suis pas un inconditionnel des panachés, mais je dois dire que j'aime bien Riviera, que j'avais remarqué alors qu'il n'était encore que sous référence provisoire, attendant d'être nommé. Le principal intérêt de Riviera est son coloris, frais et délicat : blanc à peine teinté mauve pâle, très légèrement panaché de mauve cattleya, en éclats fins et rares. C'est beau comme tout, et pas du tout fréquent. La plante est sans problème, vigoureuse, très poussante, produisant des lots de beaux tubercules de conservation aisée. Les tiges sont fortes et rigides, manquant toutefois un peu de longueur à mon goût. Cependant la substance est ferme et la texture satinée, tandis que la forme est informelle (si je puis dire), mais harmonieuse, ce qui n'est hélas pas toujours le cas chez Turc. Riviera est sans doute sinon l'un des plus beaux panachés actuels, du moins l'un des plus originaux et des plus attachants.
Note : ***
Producteur : Ernest Turc

 

Sierra Glow (<1995) A (Ĝ mesuré 23 cm), ID, BR

Si l'obtenteur de Sierra Glow est dans la salle, qu'il lève la main ! Ce n'est pas pour le réprimander, mais pour féliciter cet hybrideur inconnu. Comment est-il possible qu'une variété comme celle-là puisse se révéler anonyme ? J'en reste coi. Car enfin, Sierra Glow est absolument magnifique. La fleur, aux larges ligules gracieusement effilées est typiquement anglo-saxonne (on peut donc exclure une origine hollandaise). Elle est épaisse à souhait, mais est surtout fantastique par ses substance et texture : substance épaisse, très ferme et texture mate donnant aux ligules un aspect cireux très exceptionnel et fortement jouissif. On pense à des pétales d'hémérocalle. La couleur est exquise : plutôt qu'un bronze franc, c'est un orange brique clair nuancé de rose. Impossible de confondre Sierra Glow avec n'importe quelle autre variété ! De plus, la plante se montre vigoureuse et très florifère pour une fleur de taille A. Dire qu'il m'a fallu attendre quinze ans au moins pour la découvrir ! Ne faites pas comme moi, ce serait du gâchis !
Note : ****
Producteur : Pleasant Valley Glads and Dahlias

 

Snoho Storm (Bonneywell, États-Unis, 2010) A(Ĝ mesuré 22 cm), IC, W

Ah ah ?! Un cactus incurvé blanc de taille A ? Voilà qui est fort excitant ! Eh bien après essai, je ne suis pas déçu ! La plante est vigoureuse, de grande taille (au moins 1,40m), et couverte de fleurs. Celles-ci sont d'un beau blanc pur. Les ligules, très nombreuses et étroites parce que très turbinées sur toute leur longueur (c'est un vrai cactus), s'épanouissent d'abord droites, puis, en prenant de la longueur, s'incurvent très fortement, donnant pleinement l'effet de tourbillon escompté. Mais surtout, les fleurs sont d'une épaisseur vraiment exceptionnelle pour un cactus, et particulièrement un cactus incurvé. Je ne me lassais pas de les admirer au jardin, et heureusement, la photo rend justice à cette épaisseur hors norme. Les tiges sont très longues, mais très rigides aussi et propulsent la fleur hors du feuillage. À l'arrachage, les tubercules étaient assez nombreux, sans excès toutefois. Aussi bien, sinon mieux que Camano Ivory. Une très belle variété qui remplacera avantageusement votre vieux White Star grisaillant ! (Je DÉTESTE White Star !)
Note : ***
Producteur : Les & Viv Connell

 

Tioga Seahawk (Geisert, États-Unis, 1996) B (Ĝ mesuré 16 cm), LC, LB (Y/PK)

La première fois que j'ai eu accès à l'internet (c'était ...mmmh... à l'automne 1998 -Que ça paraît loin !!!-), je me souviens être resté en admiration devant une photo pourtant trop compressée de Tioga Seahawk. J'admirais les ligules bien droites associées à des laciniations très profondes. Cependant, je n'avais jamais eu l'occasion de tester ce cultivar, disparu des catalogues avant que je n'en ai eu l'occasion. Comme dans le cas de son frère Tioga Chantilly, Mr and Mrs Clack ont mis la main sur ce Tioga à présent ancien et me permettent ainsi enfin d'assouvir un désir insatisfait. Je trouve Tioga Seahawk nettement meilleur que Tioga Chantilly : la fleur est belle, tout à fait comme je l'imaginais, dans un mélange de tons pastels exquis, bien laciniée, épaisse et bien portée par une tige bien rigide. Par contre, la plante me semble anormalement chétive, courte, comme si de pernicieux virus l'attaquaient sans toutefois que les symptomes habituels soient présents. Je suis donc dans l'expectative, mais si cela est possible, je pense que Tioga Seahawk gagnerait à passer en in-vitro pour régénéreration... De plus, la variété ne m'a pas l'air de produire beaucoup de tubercules, hélas. Peut-être marque-t-elle seulement son âge...
Note : **
Producteur : Clack's Dahlia Patch

 

 

Wyn's Delta Frank (Wynne, États-Unis, 2008) AA (Ĝ mesuré 25 cm), SC, OR

Wyn's Delta Frank est une superbe plante, bien branchue, haute (1,40m) vigoureuse et florifère, même si la taille des fleurs est limite A/AA. Ces fleurs sont bien formées, épaisses et bien présentées sur de longues et fortes tiges. Leur couleur est un orange vermillon très vif à revers plus clairs. La floraison est assez hâtive. Cependant, il lui manque un petit quelque chose pour sortir du lot, notamment du lot des créations Wynne qui sont nombreuses dans le coloris. Bien plus vigoureux que Wyn's Safari Sunset, par exemple, qui s'avère être à l'usage un variété difficile, il est cependant d'un vermillon nettement moins "fluo" que ce dernier. Mais ma foi, Wyn's Delta Frank demeure une excellente variété, de culture aisée, qui fera merveille dans votre jardin comme il le fait dans le mien.
Note : ***
Producteur : Wynne's Dahlias

 

Yuuraku (Konishi, Japon, 2006) A (Ĝ mesuré 25 cm), ID, Y

Si la variété précédente se montrait un peu chiche question taille des fleurs, on ne peut pas en dire autant de Yuuraku, qui se contente d'annoncer modestement une taille A et qui s'avère presque AA. Et comme la fleur est de type décoratif, elle parait énorme, tant sa masse est imposante. La couleur est un délicat jaune bronzé, miel au centre, et les ligules sont larges à la base pour s'effiler délicatement vers la pointe. Les tiges sont en vrai béton, comme toujours sur les créations Konishi. Quant à la plante, elle est sans problème, de belle vigueur, relativement prolifique, mais d'une floribondité moyenne, à l'instar de la plupart des cultivars de taille AA. J'aime bien les dahlias Konishi , et si celui-ci n'est pas le plus réussi, au moins est-il sans défaut majeur. J'aimerais bien qu'il en soit ainsi de toutes les créations que j'essaie !
Note : ***
Producteur : Žvigursala

 

 

Je n'ai pas (encore) essayé, mais j'ai (déjà) vu en 2011

Chaque année, en participant aux différents jurys techniques auxquels j'appartiens, ou plus simplement en me promenant dans les différentes expositions de dahlias, je suis amené à voir des variétés souvent formidables. Et dans ce cas je me sens frustré de ne pas vous faire connaître d'emblée mon enthousiasme, même s'il n'est pas (encore) fondé sur un vrai test au jardin. Voilà donc ce que je me propose de faire dans les lignes qui suivent, de façon brève et synthétique, juste pour attirer votre attention sur ces potentielles merveilles. Bien sur, je ne manquerai pas de revenir plus longtemps sur certains de ces cultivars après me les être procurés. Pour ceux d'entre eux encore sous référence provisoire de l'obtenteur, cela prendra nécessairement plusieurs années, et peut-être même ne seront-ils jamais mis sur le marché... J'ai parfois du mal à saisir les critères des commerciaux dans le choix des variétés nouvelles à mettre au catalogue... Je crains beaucoup de subjectivité et d'a priori... Enfin, on ne va pas refaire le monde horticole ici. Voici donc ce que j'ai vu cette année et qui m'a enthousiasmé.

 

Alex Orange (Largant). BB ID OR Vu au concours du Parc floral de Paris, de très haute tenue cette année. C'est le nouveau "petit frère" du grand Alex ®, du même Laurent Largant. C'est beau, c'est florifère, ça a un beau feuillage pourpré, mais je le trouve moins exceptionnel qu'Alex®. À essayer quand même, bien sur, car Alex Orange a bien meilleur mine que ses concurrents sur le marché ! Attention, je me suis laissé dire par les jardiniers que cette variété produisait les mêmes petits tubercules qu'Alex®, dotés de longs filets et difficiles à conserver. Devrait être mis sur le marché par Jeanne de Laval. ***

 

Arboretum des Prés des Culands (Hairon). B WL LB (PK/Y) Reçu l'an dernier au jardin conservatoire de la SFD, où il sera sans doute disponible rapidement. J'avais oublié ce beau camélia rose à centre jaune, que j'avais vu il y a longtemps dans le jardin des obtenteurs, Jean et Murielle Hairon. Une belle plante, vigoureuse et prolifique, très rare. Merci à M. Pierre Paris, qui l'a offert au conservatoire. ***

 

Bangkok Violet (Jeanne de Laval). BB ST PR C'est un sport (une mutuation) violet(te) du célèbre Bangkok de Delbard. Et quel violet ! Un camaïeu magnifique dans lequel les reflets bleutés rappellent Barbe Bleue. Formidable. Mêmes qualités et défauts que Bangkok. ****

 

Black Jack (Haslhofer). A SC DR Sans doute le plus célèbre dahlia de Peter Haslhofer. Et à juste titre, car c'est le plus noir du marché ! En plus, il arbore une belle texture veloutée. Mais sa taille (très haute) et sa floraison tardive indiquent une ascendance de Kenora Macop-B. Et il a le même autre défaut que cet aïeul : il produit peu de tubercules difficiles à conserver. Tout est donc dans la couleur ! Mais sur ce terrain, il est si exceptionnel que même Geerlings l'a mis à son catalogue ! Peter's Dahlien ****

 

Dark Fubuki. BB LC DR Enfin un Fubuki qui me semble intéressant ! Belle couleur, moins noire que Black Jack, mais agréable. Belle substance épaisse et non moins belle texture satinée. Surtout, la forme est excellente, ce qui n'est pas le cas, loin s'en faut, des autres Fubukis. Bonne surprise, donc, sans doute bientôt dans toutes les jardineries et les catalogues de vente par correspondance. ***

 

Delbard 07/130. A ST DP. Alors là, je vais m'étendre un peu plus longuement, et, une fois n'est pas coutume, me désolidariser de mes amis du jury du Parc floral de Paris. La vue de ce cultivar au concours 2011 m'a enthousisasmé comme cela ne m'arrive pas tous les ans : pensez donc, c'est LE SEUL ÉTOILÉ DE TAILLE "A" AU MONDE, si l'on excepte Caméléon, joli, mais imparfait de forme. Dans cette création, non seulement la forme est excellente, avec des ligules parfaitement et régulièrement turbinées, mais encore TOUT est du même niveau : une ÉPAISSEUR JAMAIS VUE SUR UN ÉTOILÉ (voir image), qui ressemblent trop souvent à des parapluies, des ligules parfaitement "révolutes" (incurvées) vers la tige, une tige forte et droite, une floribondité excellente, une vigueur formidable, et, cerise sur le gâteau, un coloris corail intense légèrement éclairé d'abricot à la base des ligules, presque fluo, rare dans les dahlias en général et inédit pour un cultivar de cette forme ! De surcroît, selon ma première enquête auprès des jardiniers, la tubérisation serait très correcte. Je ne comprends toujours pas pourquoi mes éminents collègues du jury n'ont pas plébiscité ce cultivar; je demeure avec l'arrière-goût amer d'avoir fait partie d'un jury littéraire qui aurait laissé passer le roman du siècle.
Cet état de fait est d'autant plus déplorable que la situation des pépinières Delbard (c'est à dire toute la production de la marque : arbres, rosiers, dahlias ainsi que le centre de recherches) n'est pas brillante : elles ont été récemment placées en redressement judiciaire avec droit de poursuivre l'exploitation jusqu'en juin 2012 seulement. Je ne sais pas si un prix au concours de Paris aurait pu les aider (sans doute pas, malheureusement, notre influence ne dépassant guère le domaine de l'esthétique), mais il n'était certainement pas nécessaire de tirer sur l'ambulance en ne décernant pas une récompense parfaitement juste et méritée. **** (parce que je ne vais pas au delà !)

 

Delbard 08/63 P. B FD V (W/PK/PR). J'ai aussi remarqué cette autre création Delbard, très intéressante. Elle rappelle Hapet Admiral : très panachée, avec une couleur de fond plus soutenue au pourtour qu'au centre (bien que ça ne soit pas très visible sur la photo). Belle floribondité, fortes tiges, forme impeccable. ***

 

Frau Gertraud Aepfler (Panzer 2003) BB ST LB (OR/Y) Encore un autre étoilé, allemand celui-là. Il n'est plus tout nouveau, mais je ne l'avais jamais vu. Plus classiquement dans le style étoilé américain, il n'en est pas moins le premier européen du genre (Hapet Stellar est de 2007), et parfaitement réussi. Bien formé, très florifère, de forte végétation. Mérite une carrière internationale. ***

 

Hollyhill Taboo (Kennedy) M FD DR Selon la description de l'obtenteur, c'est "comme un petit Spartacus". Et c'est bien ça : un décoratif miniature en boule grenat, très régulier et bien planté sur une longue tige noire. La végétation est bonne, mais au Parc floral, la variété a fleuri très tard, ce qui l'a mise hors course pour le palmarès. Je ne pense pas pourtant que ce soit une plante tardive. Je pencherai plutôt pour un aléa d'adaptation après un long voyage... Disponible dès cette saison aux USA. ***

 

Korol Lir (Sukhanov) B IC PK Une des créations les plus réussies de l'obtenteur russe. La fleur est très épaisse, particulèrement bien formée, drue et bien présentée sur une longue et forte tige. Puissante végétation. Il est regrettable que jusqu'à maintenant aucun producteur français ne se soit intéressé aux obtentions russes, car leur qualité va croissant.

 

Le Feu du Soleil (Willott) A LC FL Voilà, à mon goût, le plus joli des Willott de l'année. Un coloris brillantissime vermillon nuancé de jaune à la base des ligules, une forme parfaite comme toujours chez John Willott, des laciniations très profondes, mais droites à l'anglaise, des tiges super, tout serait parfait si ce n'était une végétation un peu difficile et une tubérisation très faible. Demeure malgré tout très beau ! ***

 

Loretta (Geerlings, 1996) Cette vieille balle de Geerlings mérite vraiment qu'on la regarde à deux fois : quelle perfection ! Tout est magnifique : forme, tiges, coloris, substance, texture... Végétation puissante. Comment ai-je pu passer à côté de Loretta pendant si longtemps ? ****

 

Meskiukas (Beaumont) B LC W Le président de la SFD nous offre là une création vraiment magnifique ! Un dahlia dentelle de forme décoratif, d'un blanc aussi pur que la neige. La fleur est épaisse à souhait, de substance ferme et de grande végétation. J'adore ! ****

 

Mschum (Beaumont) BB ST V (PK/DR) J'ai envie de dire "À vos souhaits !" et je ne m'en prive pas, tiens ! Quelle idée a donc eu Yoann Beaumont d'affubler cette fleur magnifique d'un éternuement en guise de nom ? En tout cas, abstraction faite de cette perversion étrange, c'est une variété particulèrement innovante, par sa végétation trapue et abondante, sa floridondité élevée et sa très grande vigueur. Les fleurs sont d'un coloris subtil et délicat, bien fixé, très épaisses et de forme étoilée. Une merveille, qui, si la logique du commerce était rationnelle, serait bientôt dans tous les jardins. ...Mais raison et commerce... ****

 

Naija BB FD DP J'ai découvert cette variété remarquable dans un envoi de tubercules russes au jardin conservatoire de la SFD . Je ne sais pas qui en est l'obtenteur, mais j'ai trouvé cette variété magnifique ! C'est une belle fleur régulière, épaisse, au coloris lumineux rose lilacé foncé. Très belles tiges et végétation vigoureuse. Doit absolument être découvert des amateurs français ! ***

 

Red Spider BB IC R À l'heure qu'il est, je ne sais pas qui est l'obtenteur de Red Spider, mais je sais qu'il est néerlandais. Quel beau dahlia ! Un vrai cactus à ligules turbinées sur toute leur longueur, gracieusement incurvées, d'un rouge vermillon brillant très lumineux. Une perfection qu'on ne voit pas tous les ans ! Belle végétation, joli feuillage qui laisse les fleurs s'en dégager nettement. Une vraie beauté ! ***
Attention : ne pas confondre cette variété avec Hollyhill Red Spider

 

Sandia Charm (Boley) B WL DB (OR/Y) Si les jardiniers du Parc floral avaient pu tirer davantage de boutures du tubercule unique envoyé par l'obtenteur américain, nul doute que Sandia Charm aurait figuré au palmarès du concours 2011. Car tous les jurés sont tombés en admiration devant l'unique fleur épanouie de cette nouveauté d'outre-atlantique. Mais on ne peut juger une variété sur une seule fleur, c'est la règle, hélas. Ne manquez pas cette variété lorsquelle apparaitra dans les catalogues, elle rappelle le superbe "Rancho" de Turc, une référence en matière de fleur de camélia. Un bijou ! ****

 

Semis GEE 9 A ID PK Je ne sais pas quel néerlandais est l'obtenteur de ces "GEE", mais on peut supposer que l'abréviation signifie "Geerlings". Je dis ça sous toutes réserves. Et cette année, que de merveilles GEE ! D'abord ce GEE 9 : un superbe décoratif de forme ...américaine, avec ses ligules larges à la base et effilées à l'extrémité. Superbe fleur épaisse, à substance ferme et à tiges parfaites. On regrettera le nombre de "ratés" dans la place, ce qui a mis la variété hors jeu pour un prix. Dommage, car il y a tout à parier que ce n'était qu'un accident fortuit. À suivre pour plus amples détails ***

 

Semis GEE 47 BB WL DR Cette forme de camélia parfaite, ça sent en effet son Geerlings. Ce qui m'a particulièrement frappé dans cette merveille, c'est son épaisseur. Non mais, regardez-moi ça ! Aussi épais qu'un décoratif ! J'espère toutefois que ce GEE 47 produira davantage de tubercules que les dernier camélias de Geerlings... ***

 

Semis GEE 129 BB ID FL Encore un coup de cœur ! L'intérêt de ce cultivar inédit encore sous référence provisoire de l'obtenteur, ce n'est pas sa forme, un décoratif informel assez banal, c'est sa COULEUR : c'est sans doute la couleur la plus brillante que j'aie vu de ma vie sur un dahlia ! On en est aveuglé ! Et ce n'est pas une expression excessive pour faire un effet de style : on finit par devoir détourner le regard ! Le rouge feu est si intesne, le jaune si fluo que je me suis un moment demandé comment la rétine artificielle de mon appareil photo allait prendre ça ! Eh bien, pas mal du tout, finalement. J'espère que cette splendeur finira par être mise au commerce. J'espère, j'espère, je ne peux rien faire d'autre... ****

 

Semis GEE 142 B StC LB (PK/W) On ne fait plus de cactus roses à centre blanc, pensais-je. C'est passé de mode, hélas. Eh bien voilà qui me fait mentir : cette belle fleur régulière, limite semi-cactus, a en effet un petit côté rétro. Mais qu'elle est belle ! Son épaisseur m'enchante, et sa végétation semble vigoureuse à souhait. Super. ***

 

Vals Kvetov (Nessonova) B LC LB (PK/W) Je ne sais pas qui est cette dame Nessonova, sinon que, comme son nom l'indique, elle est russe. Son Vals Kvetov (ou Vals Tvetov) mérite que nous retenions son nom, car la variété, sans être exceptionnelle est remarquable : belle fleur épaisse, dans le même ton rose à centre blanc que la variété ci-dessus. Excellentes croissance et végétation, belle souche de tubercules. Vaut qu'on l'essaie.. Devrait être l'an prochain au jardin conservatoire de la SFD ***

 

Vasco Jaune (Largant) M PE Y Cette variété naine à feuillage pourpré a été récompensée cette année au Parc floral de Paris. Ce n'est que justice car c'est un net progrès dans les dahlias nains à massif : enfin , en voici un avec une fleur techniquement correcte ! La floraison est très abondante, la végétation très uniforme. Une variété remarquable, qui possède déjà un petit frère rose lilacé, Vasco Rose. Bientôt toute une gamme de Vasco ? Devraient être mis sur le marché par Jeanne de Laval. ***

 

Zolotoja Osen (Nessonova) B FD PK Voilà de nouveau notre nouvelle venue russe. Son Zolotoja Osen est un beau décortif formel rose vif, teinté d'abricot à la base, et présenté sur de longues tiges noires. À cause d'une nette contre-performance au Parc floral en 2011, il me semble que cette variété a des potentialités qui sont passées inaperçues cette saison. Une autre variété à suivre. ***

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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